Le groupe d’édition allemand Axel Springer vient d’annoncer la fin de l’édition russe du magazine américain «Newsweek», «pour raisons économiques», ce qui réduit l’éventail des publications affichant une indépendance de ton en Russie. L’édition datée de lundi sera la dernière du «Newsweek» russe, après six ans d’existence. En vertu d’un accord de licence avec le groupe américain Newsweek Inc., Axel Springer éditait l’hebdomadaire depuis 2004. Mais «malheureusement nous n’avons pas réussi à donner au titre une base économique pérenne», explique dans un communiqué, le groupe berlinois, éditeur du tabloïd allemand «Bild» et de nombreux journaux et magazines. L’hebdomadaire faisait partie des quelques rares périodiques russes affichant une ligne éditoriale indépendante, dans un paysage dominé par les médias pro-Kremlin. Son rédacteur en chef, Mikhaïl Fichman, a confirmé mardi que le «Newsweek» russe fermait pour des raisons économiques. «Les raisons sont purement économiques. Le magazine ne générait pas de profit», a-t-il dit à l’antenne de la radio Echo de Moscou. Dans sa dernière édition datée du 18 octobre, Russkiï Newsweek mettait à la Une, avec le titre «l’homme de Poutine», le nouveau maire de Moscou Sergueï Sobianine, nommé par le Kremlin après le limogeage en septembre de Iouri Loujkov à l’issue d’un conflit politique.