S. SALLÉ DE CHOU (RMC Story/ RMC Découverte) : «Nous créons des promesses tous les soirs en faisant du marketing de cases»

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Positionnements clarifiés, nouveaux visages, ambitions renforcées autour des 25-49 ans, RMC Découverte et RMC Story consolident leurs stratégies. Hier après-midi, dans le cadre d’une visioconférence, les contours de cette vision ont été présentés par Stéphane SALLÉ DE CHOU, Directeur général de RMC Découverte et RMC Story. Pour média+, il revient en détail sur les principales annonces.

MEDIA +

Pourquoi avez-vous décidé de prendre la parole en pleine saison ?

Stéphane SALLÉ DE CHOU

Comme avec nos lignes éditoriales, nous essayons de ne pas faire comme les autres. Nous préférons communiquer maintenant afin d’être le plus audible possible sur le positionnement et la cohérence de nos deux antennes. RMC Découverte, chaîne du canal 24, s’articule autour de trois univers: la construction, la mécanique et l’aventure. RMC Story, chaîne des histoires vraies, s’articule autour de trois promesses : l’immersion, le mystère et le fait-divers. On regarde RMC Story comme on feuillette un Paris Match.

MEDIA +

RMC Découverte et RMC Story progressent fortement sur la cible des 25-49 ans. Quelle est votre priorité ?

Stéphane SALLÉ DE CHOU

L’enjeu auprès des téléspectateurs et des annonceurs est d’être hyper lisible. Tous nos programmes sont pensés autour de la cible 25-49 ans. Les chaînes s’adressent à deux populations qui se complètent. RMC Découverte est plus masculine, même si on tend à se féminiser. RMC Story est plus féminine. Avant même que les téléspectateurs choisissent les programmes, nous créons des promesses tous les soirs en faisant du marketing de cases, comme «Mardi Mystère» ou «Samedi Aventure». Chaque soir, une thématique. La portée d’entrée, c’est la promesse de la soirée.

MEDIA +

Le premier vecteur de votre stratégie est de vous adosser le plus possible à de gros formats qui sont d’ailleurs souvent plus connus que la chaîne. Est-ce le cas ?

Stéphane SALLÉ DE CHOU

Au cœur de notre stratégie, il y a trois vecteurs : la création, l’adaptation de formats et la mise à l’antenne de marques puissantes. Quand on fait «Enchères Mécaniques», on part d’une feuille blanche. Sur l’adaptation de formats étrangers, nous mettons à l’antenne des programmes phares comme «Wheeler Dealer», «Top Gear France» et prochainement des nouveautés sur RMC Story. Le troisième vecteur consiste à s’adosser à des marques préexistantes : «Strip Tease», «Non élucidé», «Faites entrer l’accusé» ou prochainement «J’irai dormir chez vous». L’arrivée d’Antoine de Maximy sur RMC Découverte s’appuie sur modèle très vertueux avec un deal sur le catalogue des épisodes déjà tournés et libres de droits, et la production inédite d’épisodes de 60’. Nous faisons aussi appel à des talents comme Mike Horn sur RMC Découverte. Il débarque avec une série documentaire qui donne à voir ses 30 ans d’expédition. Nous serons amenés à faire d’autres programmes inédits avec lui.

MEDIA +

«Faites entrer l’accusé» est un gros succès sur RMC Story avec près de 700.000 téléspectateurs. Comment allez-vous continuer à valoriser la marque ?

Stéphane SALLÉ DE CHOU

En produisant plus d’inédits en 2021. Pour les prochains numéros, RMC Story abordera notamment l’affaire Daval (avec le témoignage des enquêteurs), Mohammed Merah ou encore Arnaud Hopfner. C’est un énorme investissement. C’est bien la preuve que nous sommes de grandes chaînes. Nous avons réussi à créer des segments singuliers avec des productions et des marques très fortes.

MEDIA +

Il y a quelques mois, une grande partie de vos productions a été gelée à cause de la situation sanitaire et publicitaire. Ça ne vous a pas empêché de lancer de nouveaux programmes …

Stéphane SALLÉ DE CHOU

Exact ! Mais j’aurais préféré que les investissements publicitaires ne souffrent pas face à la Covid, d’avril à juin 2020, mais aussi sur le début d’année 2021. Le premier coup de génie de notre modèle, c’est la convergence radio-TV. A ce titre, proposer «Les Grandes Gueules» sur RMC Story et «Apolline «Matin» sur RMC Découverte permet à ces programmes d’être leaders TNT sur la cible commerciale. Le deuxième coup de génie est de ne pas avoir positionné les deux chaînes sur des mini-généralistes. Nous avons creusé le sillon de la connaissance et de la curiosité autour des documentaires. Donc, on ne dépend de personne. Ça nous permet aussi de faire des deals avec Netflix, et demain avec d’autres plateformes.

MEDIA +

Pouvez-vous nous détailler le deal avec Netflix ?

Stéphane SALLÉ DE CHOU

Il s’agit de notre première collaboration avec la plateforme autour d’une série documentaire de 70’ baptisée «L’économie du crime». Pour l’instant, deux épisodes ont été signés. Netflix détient les droits monde de ce programme. En revanche, sur la France, nous serons primo-diffuseur en linéaire et en non linéaire. Passé cette fenêtre d’exclusivité, nous passerons en co-exclusivité sur la France et les pays francophones. Ce programme offre aux téléspectateurs français, une «production value» qu’on n’aurait pas pu se payer tout seul.

MEDIA +

Quelles sont vos ambitions autour de vos documentaires originaux ?

Stéphane SALLÉ DE CHOU

Nous voulons qu’ils soient spectaculaires et XXL. Quand on y parvient, nous touchons une audience live (plus adulte), non-linéaire (plus nomade) et J+7. Afin de répondre encore mieux à cette consommation globale, une nouvelle plateforme –  regroupant tous les médias du groupe Altice – sera lancée dans les prochaines semaines, avant cet été.