Sommet de l’IA: le gouvernement britannique a mis en avant «l’intérêt national» pour expliquer son refus de signer la déclaration finale

Le gouvernement britannique a mis en avant ce mardi 11 février 2025 «l’intérêt national» pour expliquer son refus de signer la déclaration finale du sommet sur l’intelligence artificielle à Paris.

«Nous n’adhérons qu’à des initiatives qui sont dans l’intérêt national du Royaume-Uni», a déclaré un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer.

Le gouvernement a «travaillé avec les Français tout au long du processus» et ceux-ci «restent un de nos plus proches partenaires dans tous les domaines de l’intelligence artificielle», a-t-il ajouté.

«Nous n’avons pas pu nous mettre d’accord sur toutes les parties de la déclaration mais nous allons continuer à travailler avec la France sur d’autres initiatives», a poursuivi ce porte-parole. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne figurent pas parmi les 61 premiers pays signataires de la déclaration pour une intelligence artificielle (IA) «ouverte», «inclusive» et «éthique» publiée ce mardi à l’issue du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle à Paris.

Le porte-parole du gouvernement britannique a précisé ne pas connaître les raisons pour lesquelles les Etats-Unis n’avaient pas signé la déclaration finale. Mi-janvier, Keir Starmer s’est engagé à faire du Royaume-Uni un «leader mondial» de l’intelligence artificielle.

Il a annoncé un plan d’action visant à attirer les entreprises du secteur en leur laissant tester au Royaume-Uni leurs innovations avant toute régulation.

«Nous allons suivre notre propre voie: tester et comprendre l’intelligence artificielle avant de la réglementer, afin de nous assurer que lorsque nous le ferons, ce sera de manière proportionnée et sur la base de données scientifiques», avait-il alors déclaré.

Les signataires de la déclaration du sommet sur l’intelligence artificielle à Paris, qui incluent la Chine, la France et l’Inde (les deux co-organisateurs de l’événement), se sont aussi prononcés pour une coordination renforcée de la gouvernance de l’intelligence artificielle nécessitant un «dialogue mondial» et ont appelé à éviter «une concentration du marché» afin que cette technologie soit plus accessible.