Streaming: le groupe de production et de distribution MK2 lance une offre payante de visionnage de films d’auteur

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Le groupe de production et de distribution MK2 va lancer jeudi une offre payante de visionnage de films d’auteur en ligne, trois ans après avoir lancé une offre gratuite financée par la pub, sur un marché déjà très encombré.

L’offre MK2 Curiosity, à 5,99 euros par mois sans engagement après une période de lancement à 2,99 euros, permettra d’accéder à un catalogue de 400 films. Elle s’ajoute à l’offre gratuite existante, et ses trois films par semaine.

Destinée aux cinéphiles, MK2 Curiosity promet une présentation «éditorialisée par des programmateurs humains, avec des textes de critiques, des anecdotes qui donnent envie de découvrir les films, plutôt qu’un algorithme», a expliqué Nathanaël Karmitz, l’un des dirigeants du groupe.

«Nous ne sommes pas des concurrents» ni des salles, ni des grandes plateformes comme Netflix, ajoute-t-il: «une partie du cinéma ne trouve pas place en ligne» aujourd’hui, et MK2 Curiosity «est une pure proposition, sans passer quatre heures à chercher ce que l’on va faire, au milieu de 4.000 films». Les films proviendront du catalogue MK2 et d’autres sociétés indépendantes. MK2 Curiosity diffusera en mars aussi bien le film à sketch «Hamburger Film Sandwich» du créateur des «Blues Brothers» John Landis, que l’un des derniers films de Xavier Dolan, «Juste la fin du monde» ou des films plus engagés, comme «Travail au noir» du Polonais Jerzy Skolimowski avec Jeremy Irons.

Le groupe revendique «plus d’un million de visiteurs uniques» sur sa plateforme depuis trois ans, et ne fixe pas d’objectifs avec ce nouveau service.

Ces dernières années, de multiples petites plateformes vidéo se sont lancées sur le créneau de la cinéphilie, dont FilmoTV, Mubi, la Cinetek ou Universciné.

Le marché français du streaming largement dominé par Netflix, Amazon Prime Vidéo et Disney+, donne de «premiers signes de ralentissement», selon le dernier bilan de la Vod établi par le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée).

Mais si ces géants ont tendance à plafonner ou ralentir, l’usage des plateformes françaises, qui reste très minoritaire, progresse, notamment pour les plus «spécialisées et ciblées».