Arianespace a de grands espoirs sur le marché américain des satellites, porté par la télévision haute définition et les téléphones de nouvelle génération, mais la part du lion, à savoir les contrats gouvernementaux, lui échappent, explique son directeur général. «On sent une dynamique très forte, ici, qui est alimentée par la télévision haute définition», a déclaré le patron du lanceur européen, Jean-Yves Le Gall, au dernier jour de «Satellite 2007», le plus grand salon du secteur, organisé à Washington. Un canal haute définition occupe la place de quatre chaînes de télévision traditionnelles, a-t-il expliqué, augmentant les besoins de transmission par satellite. Autre facteur de croissance, particulièrement sensible aux Etats-Unis, les téléphones de nouvelle génération, sur le modèle du futur iPhone d’Apple, amenés, à terme, à offrir des services d’Internet à haut débit et de télévision en continu, a-t-il souligné. «D’ici quelques années, tous les gens auront un petit terminal personnel», a estimé M. Le Gall. Le plein effet de ces évolutions sur l’activité d’Arianespace se fera sentir «dans deux ou trois ans», a-t-il ajouté, et il sera plus net sur le marché américain qu’ailleurs. Les Etats-Unis représentent aujourd’hui, comme l’Asie et l’Europe, un tiers de l’activité d’Arianespace qui doit annoncer pour 2006 un chiffre d’affaires d’environ 985 millions d’euros et «quelques millions d’euros de résultat net positif», selon son dirigeant.