Les actions TF1, M6 et Vivendi étaient en hausse lundi, alors que Goldman Sachs a relevé ses recommandations sur les titres, estimant que les deux groupes de télévision pourraient profiter d’un changement de réglementation et que Vivendi offrait de bons résultats. A 11h09 (10h09 GMT), le titre TF1 gagnait 1,54% à 17,81 euros, M6 1,63% à 18,72 euros, et Vivendi 2,28% à 30,45 euros. Le CAC 40 était lui aussi en hausse, de 0,18%. Selon Goldman Sachs, un changement dans la réglementation du secteur audiovisuel, qui pourrait intervenir dans les prochains mois, serait profitable à TF1 et M6. En conséquence, Goldman Sachs a relevé sa recommandation sur TF1 à «acheter» contre «vendre» précédemment, ajoutant la valeur à sa liste de valeurs préférées («Conviction buy list»), et à «acheter» sur M6, contre «neutre». Pour l’instant, selon les calculs de la banque, les deux titres reflètent l’anticipation d’une baisse dans les ventes de publicité en 2008 de 2,5% pour TF1 et 4% pour M6. «Nous estimons que tout changement dans la législation française pourrait ajouter 2,7 euros et 2 euros à nos objectifs de cours pour TF1 et M6», écrivent les analystes. La banque américaine évoque une réglementation qui pourrait modifier les relations entre producteurs et diffuseurs, et bénéficier aux diffuseurs. Les objectifs de cours à trois mois passent donc à 22 euros pour TF1, contre 19,20 euros auparavant, et 22,50 euros pour M6, contre 22,40. Goldman Sachs a également ajouté Vivendi à sa liste de valeurs à «acheter avec conviction», tablant sur la poursuite de la revalorisation du titre par rapport au reste du secteur des médias. Goldman Sachs s’attend en effet à ce que le marché récompense ses résultats solides, avec plus de 70% du chiffre d’affaires du groupe issus d’abonnements et une exposition modeste à la consommation américaine et au dollar. Selon les analystes, Vivendi, qui produit un flux de trésorerie important, pourrait surprendre ses actionnaires en leur reversant de l’argent sous forme de dividende ou de rachat d’actions. Le 5 novembre, Société Générale avait elle aussi relevé sa recommandation à «acheter» sur TF1 et M6, contre «conserver» auparavant, en évoquant la (future) déréglementation du marché français. Dans sa lettre de mission à la ministre de la Culture, le chef de l’Etat avait formulé cet été le souhait d’une «remise à plat» de la législation qui tienne compte de la «nouvelle donne du marché» et permette «l’émergence de grands groupes de communication audiovisuelle français de premier plan».
