Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, a qualifié mercredi de «désamour fou» l’attitude allemande après la décision des chaînes publiques de télévision de ce pays de ne plus retransmettre le direct. «Je comprends la vive déception des Allemands. Il y avait un champion placé au-dessus de tous les autres en la personne de Jan Ullrich, seul Allemand vainqueur du Tour de France (en 1997). Il y avait une sorte de passion, d’amour fou et cette passion a été déçue, trompée. Il y a maintenant un désamour fou», a estimé le directeur du Tour à l’occasion de la présentation de l’édition 2009. «Ce qui est un peu injuste, c’est qu’à un moment donné des gens qui ne le méritaient pas ont été encensés et qu’aujourd’hui on pénalise ceux qui se battent. Je trouve que c’est dommage», a ajouté Christian Prudhomme en affirmant que la détermination du Tour à lutter contre le dopage n’était pas pour autant remise en cause. La semaine passée, la chaîne ARD, imitée de façon officieuse par l’autre chaîne publique (ZDF), a annoncé sa décision de ne plus retransmettre le Tour en direct suite aux dernières affaires de dopage qui ont notamment touché l’équipe allemande Gerolsteiner (Schumacher, Kohl). «Je voudrais savoir si, pour les chaînes allemandes, le plus important c’est l’image ou la réalité», a relevé le directeur du Tour à propos de la lutte antidopage avant de conclure: «Les téléspectateurs allemands pourront continuer à regarder le Tour de France sur Eurosport. Pour le reste, je ne crois pas qu’il y ait une différence fondamentale entre le cyclisme et les autres sports… quoi qu’on en dise.»
