«Tropiques amers», une grande fresque sur l’esclavage aux Antilles (diffusion sur France 3 le jeudi à 20H55 à partir du 10 mai)

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    Des hommes et des femmes noirs entassés dans une petite embarcation, que l’on débarque sans ménagement sur une plage brûlante dans un fracas de coups et de cris: dès les premières minutes, «Tropiques amers» transporte le téléspectateur à des milliers de kilomètres, il y a plus de 200 ans. Cette grande fresque dévoile un aspect méconnu de l’Histoire de France: l’esclavage aux Antilles. «Tropiques Amers», série en cinq épisodes, raconte la vie de colons en Martinique et de leurs esclaves de 1780 à 1810. Mais contrairement à d’autres films sur le sujet, les Noirs ne sont pas réduits à quelques silhouettes dans les plantations de canne à sucre. Sur cette même plage débarque la famille de Rochant, des nobles désargentés dont la fille Olympe (Léa Bosco), dépourvue de dot, s’apprête à épouser Théophile Bonaventure (Jean-Claude Adelin), un riche propriétaire. Sur le marché aux esclaves, Olympe veut acheter un jeune Noir rebelle, chef de tribu en Guinée (Jacky Ido). Théophile se laisse convaincre, malgré les mises en garde de son intendant et esclave, Amédée (Jean-Michel Martial). Dotée d’un budget de 6 millions d’euros et tournée pendant quatre mois à Cuba et à la Martinique, «Tropiques amers» parvient à mêler le romanesque et la vérité historique. Pour ce volet, la scénariste Virgine Brac a fait appel à Myriam Cottias, historienne martiniquaise.