TV : le financement des programmes est «d’un autre âge» (Paolini)

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Le PDG de TF1, Nonce Paolini, a jugé mardi qu’il était nécessaire de faire évoluer le système de financement des programmes à la télévision «d’un autre âge» qui empêchent les chaînes d’être propriétaires des droits des fictions qu’elles cofinancent. «Vous pouvez pas, en 2013 avec 25 chaînes, vivre comme en 1990 avec 5 chaînes, c’est pas possible ! La télévision connectée va arriver, les contenus sont accessibles sur tous les écrans et nous on reste avec une réglementation qui est celle d’un autre âge. Il faut la faire bouger dans l’intérêt du secteur audiovisuel !», a-t-il déclaré lors d’un point presse. «J’espère que l’on avancera, c’est incontournable, sinon le secteur va souffrir encore plus», a-t-il prévenu, plaidant pour un «décret qui entérine un accord interprofessionnel». «J’ai toujours défendu France TV dans cette affaire en expliquant que je trouvais un peu étrange qu’«Un gars, une fille» (le programme court à succès né sur France 2, ndlr) soit exploité aujourd’hui sur une chaîne du groupe M6 alors que c’est une création qui a été financée intégralement par France TV qui ne touche pas un centime des rediffusions. C’est anormal !», a-t-il insisté. Les chaînes françaises ne sont pas propriétaires des droits des fictions qu’elles cofinancent. Ceux-ci appartiennent aux producteurs.  Récemment à Biarritz, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a plaidé en faveur d’une révision des décrets Tasca qui régissent ce système.