Jean-François Copé, le président de la commission qui planche sur le financement de France Télévisions après la suppression de la publicité, s’est dit vendredi sur Europe 1 favorable à l’instauration d’une deuxième coupure publicitaire dans les programmes des chaînes privées. «J’y suis tout à fait favorable, on n’en a pas encore parlé dans la commission», a-t-il déclaré, ajoutant: «Je suis même favorable à ce que l’application de la directive Télévision sans frontières soit élargie sur ces sujets de publicité avant la suppression de la publicité à la télé publique». En novembre 2007, le Parlement européen a approuvé une nouvelle version de la directive Télévision sans frontières, pierre angulaire de la réglementation de l’audiovisuel européen. Elle assouplit notamment les règles de diffusion de la publicité à la télévision. «Il n’est pas question que les télévisions privées soient appauvries, si on n’augmente pas les espaces publicitaires pour accueillir la publicité supprimée» sur la télévision publique, a expliqué M. Copé. La taxation des recettes publicitaires supplémentaires engrangées par les télévisions privées comme TF1 et M6 est une des mesures envisagées par la commission Copé. Selon M. Copé, la taxe ainsi récupérée serait de l’ordre de 80 millions d’euros, «qui permettrait de financer l’Institut national de l’audiovisuel qui travaille sur les droits de la mémoire audiovisuelle». Pour le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, «l’essentiel est de faire entrer dans ce club de la télévision» les fournisseurs d’accès Internet et de téléphonie mobile «qui font un chiffre d’affaires extrêmement important». M. Copé a ainsi évoqué une taxe «très faible de l’ordre de 0,5%», estimant qu’en raison de la forte concurrence prévalant dans ce secteur, les consommateurs n’auraient pas à subir d’augmentation de prix. Il a également annoncé qu’il serait le rapporteur de la loi lors de son examen à l’automne prochain.