Une enquête ouverte sur la publication par un groupuscule d’extrême droite d’un photomontage représentant plusieurs personnes

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Une enquête a été ouverte mardi dernier sur la publication par un groupuscule d’extrême droite d’un photomontage représentant plusieurs personnes, dont le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon (LFI), visés par une arme à feu, a indiqué ce vendredi 19 novembre le parquet de Paris. 

Cette enquête a été ouverte pour menaces de mort et provocation à la haine ou à la violence. 

Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH), qui compte une division de lutte contre les crimes de haine. 

Le 5 novembre, la chaîne Telegram «Les Vilains Fachos 2.0» avait publié un photomontage de neuf portraits ayant tous un viseur d’arme à feu sur le front comme cible, accompagné d’un nombre de points. 

Cette publication faisait suite à une enquête de StreetPress, publiée quelques jours plus tôt, sur des membres du groupuscule d’extrême droite la «Famille gallicane», qui milite selon le site en faveur du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour. StreetPress avait notamment publié des vidéos dans lesquelles des personnes, présentées comme membres de la «Famille gallicane», tiraient à l’arme à feu sur des portraits dans une forêt. 

Sur le photomontage des «Vilains Fachos», qui qualifie la «Famille gallicane» d’«amie», on reconnaît notamment M. Mélenchon, le rédacteur en chef de StreetPress, une caricature du prophète Mahomet, Anne Frank, le journaliste Taha Bouhafs et la caricature de la députée LFI Danièle Obono qui a valu au journal Valeurs actuelles une condamnation pour injure publique à caractère raciste. 

M. Mélenchon, M. Bouhafs et Mme Obono ont déposé plainte, tandis que le rédacteur en chef de StreetPress Mathieu Molard a effectué un signalement auprès du procureur. 

Fin septembre, Danièle Obono et Mathilde Panot, une autre députée LFI, avaient été victimes d’insultes sur une boucle Telegram des «Vilains Fachos». 

Elles avaient déposé plainte pour diffamation publique, injures à caractère sexistes et racistes. Une enquête a également été ouverte et confiée à l’OCLCH.