Valéry GERFAUD, Directeur général de M6 Web

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De la télévision de rattrapage aux réseaux sociaux en passant par les applications sans oublier les pages Facebook et comptes Twitter, M6 Web accompagne les nouveaux usages des téléspectateurs qui, loin de cannibaliser les audiences TV, les renforcent. Afin de découvrir la stratégie du Groupe M6 sur ce terrain, média+ s’est entretenu avec Valéry GERFAUD, Directeur général de M6 Web qui nous expose ses réflexions.

MEDIA +

La stratégie de l’ensemble du Groupe M6 consiste à créer ou identifier des marques fortes et des contenus de qualité, capables de générer des audiences puissantes. Est-ce dans cette logique que vous développez M6 Web ?

VALERY GERFAUD

Exactement ! Notre objectif est de créer des marques possédant à la fois une crédibilité, une notoriété et une pertinence forte pour les consommateurs. M6 Web regroupe trois activités principales autour du mobile, des jeux et de l’Internet. D’une part, M6 Mobile continue à fortement se développer en partenariat avec Orange. Nous avons près de 2,5M de clients aujourd’hui sur cette activité. D’autre part, l’activité «Jeux» comprend toutes les interactivités que nous pouvons créer avec l’antenne. Elles concernent, entre autres, les votes organisés lors des émissions de talents. En parallèle, nous nous occupons des jeux sur le Web, déclinés autour des programmes de M6. Enfin, l’activité Internet se développe rapidement autour de différents types de business. Nous gérons les sites liés à nos antennes (M6 Replay, m6.fr, les sites des émissions, les applications mobiles,…) et nous possédons des portails thématiques tels que turbo.fr, deco.fr, jeuxvideo.fr ou encore clubic.com. Ce dernier enregistre plus de 5M de visiteurs uniques/mois. 

MEDIA +

La moitié de vos revenus sur Internet sont-ils générés par la publicité ?

VALERY GERFAUD

A ce jour, la moitié de nos revenus Internet proviennent effectivement de la publicité. Nous avons une régie publicitaire très forte sur la vidéo, le display et les opérations spéciales. Enfin, nous possédons un comparateur de prix (achetezfacile.com), un moyen assez efficace de monétiser nos audiences au-delà de la publicité. 

MEDIA +

Lancé le 11 mars par MSN et M6, «M6info by MSN» est le nouveau service d’information en ligne couvrant l’actualité généraliste. Quel est votre intérêt de renforcer le partenariat avec MSN ? 

VALERY GERFAUD

Le partenariat associant M6 à MSN existe depuis de nombreuses années et fonctionne bien. Du coup, nous souhaitions renforcer cet accord à plusieurs niveaux afin de lui donner une dynamique nouvelle. La marque MSN nous apporte aujourd’hui une audience significative. S’associer à elle est un moyen efficace pour accélérer la visibilité de M6 en termes d’infos sur le Web. Par conséquent, en plus des «12.45» et «19.45», tous les contenus vidéos issus des magazines du Groupe M6 («Zone Interdite», «Capital», «Enquête exclusive», «66 minutes» et «Le Mag») seront dorénavant disponibles sur «M6info by MSN». En complément du nouveau site Internet, une application dédiée accessible sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) sera également disponible sur smartphone et tablette.

MEDIA +

Comment vous positionnez-vous autour des initiatives «second écran» ?

VALERY GERFAUD

Depuis quelques mois, M6 Web accompagne les usages autour d’une utilisation «second écran» sur mobile ou tablette, en complément de la consommation TV. Nous encourageons les utilisateurs à s’approprier nos programmes. Grâce à la technologie de «watermarking» nous proposons aujourd’hui une offre de contenus enrichis totalement synchronisés avec nos programmes. Sur des émissions comme «Top Chef», nous parvenons à proposer un accompagnement «second écran» complet et ludique offrant jusqu’à 80 enrichissements de contenus (sondages, recettes, compléments d’infos,…) autour du programme.

MEDIA +

Parvenez-vous d’ores et déjà à monétiser vos expériences «second écran» ?

VALERY GERFAUD

Le marché de la publicité digitale fonctionne bien en volume et en valeur pour le Groupe M6. Les contenus vidéos sur le replay sont aisément monétisables. Concernant le «second écran»,  nous sommes dans une phase d’expérimentation. L’enjeu premier est de créer des usages tout en vérifiant que nous avons répondu aux besoins des utilisateurs. A ce jour, les retours sont plutôt positifs. Le taux de réaction des téléspectateurs vis-à-vis des dispositifs publicitaires sur «second écran» est très élevé. Du coup, de nombreux annonceurs s’intéressent à cette nouvelle potentialité de communication. Mais pour l’instant, nous préférons nous limiter à quelques annonceurs afin de privilégier les usages et l’éditorial, avant de multiplier les dispositifs publicitaires.

MEDIA +

Des chantiers à venir ?

VALERY GERFAUD

Il y a encore beaucoup de choses à faire autour de la télévision de rattrapage. De ce point de vue, nous avons de nombreuses initiatives en cours pour améliorer le service, le rendre plus convivial et plus facile d’utilisation. Enfin, l’activité «second écran» est un vaste champ d’expérimentations qui ne fait que débuter !