Le responsable de la Commission nationale des télécommunications du Venezuela (Conatel), Diosdado Cabello, a ordonné samedi l’ouverture de «procédures administratives» contre la chaîne privée Globovision et 29 radios, qui pourraient perdre leurs licences. Cette annonce survient un mois après le retrait des ondes de 34 radios, auxquelles Conatel reprochait de ne pas avoir des licences en règle. Cette décision avait provoqué une vague d’indignation au Venezuela et dans le monde, mais M. Cabello avait averti que 200 autres médias pourraient connaître le même sort afin de démocratiser un secteur encore largement concentré. «Il y en a déjà 29 autres qui vont sortir d’ici peu», a déclaré M. Cabello, qui est aussi ministre des Travaux publics. «Nous n’avons pas peur, nous poursuivons notre action. Une enquête a été ouverte sur chaque radio», a-t-il ajouté. Le dirigeant de Conatel a également annoncé l’ouverture d’une nouvelle procédure contre Globovision, déjà dans le collimateur des autorités en raison de son ton acerbe à l’encontre du président Hugo Chavez. Cette fois-ci, les autorités lui reprocheraient l’apparition à l’écran d’un message d’un téléspectateur appelant à renverser le président par la force. «Si vous appelez au coup d’Etat, si vous lancé un appel au meurtre du chef de l’Etat, il faut prendre vos responsabilités (…) Nous allons appliquer la loi, pour que la constitution soit respectée», a précisé M. Cabello. Globovision a déjà dû s’acquitter de lourdes amendes et a été menacée de fermeture par des membres du gouvernement qui l’accusent de «terrorisme médiatique».
