Vidéosurveillance algorithmique: de nouvelles expérimentations à la SNCF et la RATP autorisées par la préfecture de police de Paris

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France, Cannes, 2024-02-08. A screen shows images from urban cameras, analyzed by artificial intelligence presenting different situational cases, during the 3rd WAICF, the artificial intelligence festival. Photography by Eric Dervaux / Hans Lucas. France, Cannes, 2024-02-08. Un ecran montre les images, de cameras urbaines, analyse par l intelligence artificielle presentant differentes cas de situation, lors du 3e WAICF, le festival de l intelligence artificiel. Photographie de Eric Dervaux / Hans Lucas. (Photo by Eric Dervaux / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

La préfecture de police de Paris a autorisé mercredi la SNCF et la RATP à expérimenter les images de caméras de vidéosurveillance algorithmique (VSA) de vendredi à lundi à l’occasion d’un concert à la Défense Arena et du match de football PSG-OL.

Le premier test des caméras de vidéosurveillance par algorithme, dont l’expérimentation a été votée dans la loi «Jeux olympiques et paralympiques», s’est déroulé les 3 et 5 mars à l’occasion de deux concerts du groupe Depeche Mode à l’Arena de Bercy.

«Le service RATP sûreté est autorisée à mettre en oeuvre le traitement algorithmique dénommé +Cityvision+ et développé par la société Wintics du 20 avril à 14h00 au 21 avril 2024 à 06h00, à l’occasion du concert du groupe Black Eyed Peas dans la salle du Paris La Défense Arena le 20 avril 2024», selon un arrêté de la préfecture de police de Paris publié mercredi.

Ce traitement exploitera les images issues des caméras installées dans les stations Nanterre-Préfecture (RER A) et La Défense-Grande Arche (RER A et ligne 1 de métro). Le second arrêté de la préfecture de police autorise la SNCF à exploiter, «du 19 au 22 avril», «les images issues des 118 caméras installées en gare de Paris-Gare de Lyon et du pont du Garigliano» pour la 30e journée de Ligue 1 qui opposera le PSG à l’Olympique lyonnais dimanche au parc des Princes. Toutes ces caméras pourront détecter l’intrusion en zone interdite au public ou sensible, les mouvements de foule dans des zones à risque, une densité anormalement élevée ou la présence d’un bagage abandonné.

«Les opérations de collecte, de consultation, de communication, de modification et d’effacement des images faisant l’objet d’une analyse algorithmique, ainsi que les signalements générés par le traitement font l’objet d’un enregistrement. Ces données sont conservées douze mois», précisent les arrêtés.

Des panneaux et affiches ont été installés aux entrées et sorties des zones d’expérimentation en gare de Paris-Gare de Lyon et du pont du Garigliano, ainsi qu’aux stations Nanterre-Préfecture et La Défense-Grande Arche.

La vidéosurveillance algorithmique sera testée pendant les JO-2024, mais les autorités l’assurent: aucun des logiciels utilisés ne permet l’utilisation de la reconnaissance faciale, pourtant déjà employée en France dans certains cas et sous conditions.