«Vivendi village»: Vivendi veut se développer dans le spectacle vivant

247

Avec «Vivendi village», Vivendi compte se développer dans le spectacle vivant au coeur d’un écosystème allant de la gestion de talents à l’organisation de concerts, la vente de billets, la gestion de salles et l’alimentation en contenus de ses télés et plateformes internet, a annoncé le groupe jeudi. Vivendi Village regroupe désormais toutes les filiales du groupe dans ces domaines, réunies dans un immeuble parisien pour accentuer les collaborations, une volonté permanente du PDG Vincent Bolloré. S’y regroupent ainsi les filiales de billetterie (Digitick en France, See Tickets en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis), le site européen d’annuaires professionnels MyBestPro, la plateforme allemande de vidéo en ligne Watchever, le groupe de webradios Radionomy, des salles comme L’Olympia, le Théâtre de l’OEuvre et un futur réseau africain de salles de cinéma et de spectacles, sous la marque «CanalOlympia». Le groupe y adjoint aussi une nouvelle société de production de spectacles, Olympia Production, une agence de spectacles vivants et de gestion de talents, Vivendi Talents & Live, et une autre dédiée aux talents africains, Vivendi Afrique, continent où le groupe veut se développer dans les contenus. Vivendi inaugurera sa première grande salle CanalOlympia à 14 juin à Yaoundé (Cameroun), et souhaite en ouvrir une cinquantaine dans une douzaine de pays d’Afrique de l’ouest. «Nous profitons de la présence du groupe Bolloré dans la région, qui nous permet d’aller beaucoup plus vite que la concurrence», a précisé le nouveau président de Vivendi Village, Simon Gilham. Vivendi veut aussi créer en Afrique un nouveau label musical, Island Africa Universal, basé à Abidjan. «Tout s’inscrit dans une chaîne de valeur au sein de Vivendi», a souligné M. Gilham, évoquant la diffusion de concerts sur D17, chaîne gratuite du groupe, et sur la plateforme internet Daily Motion «où nous voulons faire moins de contenus créés par les utilisateurs et davantage de contenus pros», a-t-il dit. Les concerts peuvent aussi être proposés en vidéo sur Watchever. Le groupe s’intéresse également aux festivals, qu’il n’exclut d’ailleurs pas de racheter. D17 est déjà partenaire des sept plus gros festivals européens, a relevé son directeur général Christophe Sabot, dont les «Veilles Charrues» et le «Hellfest», rappelant que «le spectacle vivant génère 2 fois plus de c.a. que la musique enregistrée. D’autres synergies se dessinent avec le rapprochement avec l’italien Mediaset, notamment le projet d’un concurrent de Netflix qui pourrait s’appuyer sur la plateforme allemande Watchever et la plateforme française de vidéo en ligne CanalPlay.