2006, «année noire» pour les médias et les journalistes, selon le Syndicat des journalistes SNJ-CGT

    Le syndicat des journalistes CGT (SNJ-CGT), réuni en congrès à Courcelle-sur-Yvette (Essonne), juge dans son bilan annuel que 2006 a été une année «encore plus noire que 2005» pour les médias, estimant à «plus de 1000» le nombre de suppressions de postes de journalistes. «L’information est en péril. 2006 aura été année encore plus noire que 2005», estime le syndicat dans son bilan intitulé «L’année des médias : 2006 ou le grand chambardement. Le texte revient notamment sur les difficultés de la presse nationale, les mouvements de «concentration» dans la presse écrite régionale ou la fusion des activités presse et audiovisuel de Lagardère et épingle le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, qui «symbolise plus que d’autres les menaces sur la fiabilité de l’information». «Le jeu de Monopoly auquel s’adonnent les industriels fait des victimes: les salariés et l’information», dénonce-t-il. Rappelant les réductions d’effectifs à «France-Soir, Libération, Gisi (presse professionnelle), Gamma, Sipa, M6 et RFM», le SNJ-CGT estime «à plus de 1000 le nombre de suppressions de postes de journalistes dans les rédactions pour la seule année 2006». «La polyvalence, d’une part, et la précarisation, d’autre part, sont les mots les plus couramment employés par les nouveaux maîtres de l’information et des médias», s’insurge-t-il. Face à cela, «les promesses gouvernementales de nouvelles aides à la presse pour assurer un véritable pluralisme ne restent que des intentions et des discours», affirme-t-il encore.