Entretien avec Juliette PRISSARD, Déléguée générale du SPI

637

media+
Être un producteur indépendant, est-ce une situation qui se rarifie à notre époque ?
Juliette PRISSARD
La réglementation qui découle de la directive de «Télévision Sans Frontière» encourage la production indépendante. Les chaînes de télévision doivent ainsi prévoir la diffusion d’au minimum 10% de productions dites indépendantes. Néanmoins, on a tendance en France à renforcer le positionnement des groupes audiovisuels français pour faire face à la concurrence internationale, ce qui met en difficulté la production indépendante. Cette dernière est pourtant garante du renouvellement de la création et permet aux producteurs de développer des projets à forte identité culturelle qui luttent contre le formatage.
media+
Le SPI s’attache à «défendre et promouvoir la liberté de création des œuvres audiovisuelles». Cette liberté de création aurait-elle perdu de sa puissance ?
Juliette PRISSARD
Absolument ! Non seulement, il existe une concentration de groupes audiovisuels, mais il y a également une problématique liée aux chaînes de télévision. Ces dernières sont fortement concurrencées par la fragmentation des écrans et de la publicité. Elles sont dès lors dépendantes de l’audience. Du coup, la prise de risque – qui est au départ nécessaire dans la création – devient pour elles dangereuse à court terme.
media+
Quels sont les chantiers sur lesquels le syndicat travaille aujourd’hui ?
Juliette PRISSARD
Nous travaillons notamment sur la création d’une plateforme de référencement – adressée aux professionnels – qui permettrait d’établir une gestion des droits et une numérisation des œuvres. Ces caractéristiques rendraient également possible l’automatisation des rééditions de programmes. Ce projet de plateforme, réalisé en partenariat avec l’ISAN et l’INA dans le cadre du Grand Emprunt pour le Numérique, pourrait voir le jour d’ici la fin de l’année.
media+
Être un producteur indépendant, est-ce une situation qui se rarifie à notre époque ?
Juliette PRISSARD
La réglementation qui découle de la directive de «Télévision Sans Frontière» encourage la production indépendante. Les chaînes de télévision doivent ainsi prévoir la diffusion d’au minimum 10% de productions dites indépendantes. Néanmoins, on a tendance en France à renforcer le positionnement des groupes audiovisuels français pour faire face à la concurrence internationale, ce qui met en difficulté la production indépendante. Cette dernière est pourtant garante du renouvellement de la création et permet aux producteurs de développer des projets à forte identité culturelle qui luttent contre le formatage.
media+
Le SPI s’attache à «défendre et promouvoir la liberté de création des œuvres audiovisuelles». Cette liberté de création aurait-elle perdu de sa puissance ?
Juliette PRISSARD
Absolument ! Non seulement, il existe une concentration de groupes audiovisuels, mais il y a également une problématique liée aux chaînes de télévision. Ces dernières sont fortement concurrencées par la fragmentation des écrans et de la publicité. Elles sont dès lors dépendantes de l’audience. Du coup, la prise de risque – qui est au départ nécessaire dans la création – devient pour elles dangereuse à court terme.
media+
Quels sont les chantiers sur lesquels le syndicat travaille aujourd’hui ?
Juliette PRISSARD
Nous travaillons notamment sur la création d’une plateforme de référencement – adressée aux professionnels – qui permettrait d’établir une gestion des droits et une numérisation des œuvres. Ces caractéristiques.