Parution des quotidiens nationaux encore menacée après reconduction de la grève

    La parution des quotidiens nationaux, empêchée mercredi, est encore menacée jeudi après reconduction de la grève par une partie de la CGT du Livre, qui dénonce le «démantèlement» de Presstalis (ex-NMPP), société chargée de la distribution de la presse, a indiqué la CGT. Ce mouvement intervient alors qu’une réunion est prévue mercredi soir à Matignon sur le financement de Presstalis, en graves difficultés financières. La grève entamée mardi soir par le syndicat général du Livre et de la communication écrite (SGLCE), majoritaire chez Presstalis, a été reconduite pour 24 heures lors d’une assemblée générale. «On sera aux portes des imprimeries et on fera tout pour une non parution de la presse quotidienne nationale», a déclaré Laurent Jourdas, de la CGT de Presstalis (ex-Nouvelles messageries de la presse parisienne). Les quotidiens nationaux ne sont pas parus dans les kiosques mercredi matin en raison de ce mouvement, qui a été suivi aussi, mais seulement pour 24 heures, dans les imprimeries. La grève a éclaté mardi après une réunion de négociation salariale avec le syndicat patronal de la presse quotidienne nationale (SPQN), qui a annoncé un gel des salaires pour les salariés de cette branche. Mais à cette «exaspération salariale», comme l’explique la fédération Filpac-CGT, sont venues se greffer des revendications propres à Presstalis.