Nicolas Sarkozy est l’invité lundi soir de TF1 pour un échange inédit avec des Français plus que jamais inquiets des conséquences de la crise, à deux mois d’un scrutin régional qui s’annonce très difficile pour sa majorité. Pour sa première prestation télévisée de l’année, le chef de l’Etat sera d’abord interrogé pendant une dizaine de minutes par Laurence Ferrari dans le cadre classique de son journal télévisé. Avant de répondre pendant une heure, en direct, aux questions d’un échantillon de dix Français choisi par TF1, lors d’un débat animé par le «pape» du 13h, Jean-Pierre Pernaut.
Vendue par la Une à l’Elysée, cette formule s’inspire des face-à-face organisés pendant la campagne électorale de 2007 entre Nicolas Sarkozy puis Ségolène Royal et un panel d’une centaine de Français. Avant l’actuel locataire de l’Elysée, seul Jacques Chirac s’était risqué en 2005 à ce genre de confrontation télévisée directe avec un public de jeunes pour les convaincre de voter «oui» à la constitution européenne. Le résultat avait alors été jugé plus que mitigé… Après trois semaines de voeux tous azimuts qui l’ont conduit aux quatre coins de la France et au milieu de l’océan Indien, Nicolas Sarkozy compte bien, lui, profiter de cet exercice pour «mettre en perspective» sa politique.
«Depuis le début de l’année, il ne s’est exprimé que de façon très ciblée devant des publics différents», explique-t-on dans son entourage, «là, devant des millions de Français, il s’agira de ramasser l’ensemble des sujets, d’expliquer ses réformes et de les mettre en cohérence».