Thales Alenia Space (TAS) a présenté jeudi à Cannes son satellite Flex qui s’envolera en septembre 2026 surveiller la santé des plantes

Thales Alenia Space (TAS) a présenté jeudi à Cannes son satellite Flex qui s’envolera en septembre 2026 surveiller la santé des plantes
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Thales Alenia Space (TAS) a présenté jeudi à Cannes son satellite Flex, assemblé cet été pour s’envoler en septembre 2026 surveiller la santé des plantes en mesurant leur fluorescence dans le cadre des missions d’exploration de l’Agence spatiale européenne (ESA). Les plantes croissent grâce à la photosynthèse, qui consomme du dioxyde de carbone – un des principaux gaz responsables du réchauffement climatique – et libère de l’oxygène, émettant en même temps un signal fluorescent d’un rouge invisible à l’oeil humain. Mesurer ce signal permet d’évaluer l’activité de photosynthèse de la plante et donc son état de santé, avant même que la plante ne montre de signes visibles d’un stress dû à un manque d’eau, à des températures trop chaudes ou trop froides, à un manque de minéraux dans le sol… Décidée par l’ESA en 2015, confiée à TAS en 2019 pour 150 millions d’euros, Flex (Fluorescence Explorer) va permettre de mieux comprendre l’état de la végétation sur Terre et d’évaluer les adaptations alors que l’agriculture fait face aux dérèglements climatiques et au défi de nourrir une population mondiale toujours plus nombreuse. Le projet a pris trois ans de retard sur le programme initialement prévu en raison de difficultés techniques pour mettre en place l’appareil de mesures. «C’est un instrument extrêmement sensible», a expliqué Thierry Huiban, responsable de la mission Flex pour TAS, filiale commune de Thales (67%) et de l’Italien Leonardo (33%). «Mesurer la fluorescence depuis l’espace ça a déjà été tenté par d’autres caméras qui n’étaient pas prévues pour, mais il n’y a encore jamais eu de mission au monde avec ce niveau de résolution», a-t-il ajouté. Orbitant à 800 km de la surface terrestre, Flex aura une résolution d’un pixel pour 300 mètres. Ses données permettront donc de comparer l’état de la végétation d’un champ à un autre, pour évaluer les performances de telle essence, tel type d’arrosage ou tel engrais. Elles seront complétées par les données du satellite Sentinel-3C de la mission européenne Copernicus, qui sera lancé en même temps et suivra la même trajectoire 6 à 15 secondes derrière, bardé d’autres instruments permettant en particulier de mesurer la température au sol. Désormais assemblé, le satellite Flex doit maintenant subir à Cannes des mois de tests pour vérifier qu’il résistera aux vibrations du lanceur puis aux conditions thermiques extrêmes en orbite. Le lancement, à bord d’une fusée Vega-C, est prévu à partir du 1er septembre depuis Kourou (Guyane).

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