France 3: plainte d’un syndicat contre Estrosi et Ciotti

448

Le syndicat de journalistes SNJ-CGT a annoncé jeudi avoir porté plainte pour atteinte à la liberté de la presse contre deux députés UMP locaux, Christian Estrosi et Eric Ciotti, qui auraient accusé deux journalistes de France 3 de «faire campagne» pour le PS dimanche à Nice. Le SNJ-CGT de France 3 Côte d’Azur a indiqué dans un communiqué avoir porté plainte mercredi auprès du parquet de Nice «suite aux atteintes à la liberté de la presse et aux menaces proférées» dimanche par les 2 élus «à l’encontre de deux journalistes de la rédaction, alors qu’ils couvraient la soirée électorale au siège de la Fédération de l’UMP des Alpes-Maritimes». Le parquet de Nice n’était pas en mesure jeudi matin de confirmer ce dépôt de plainte. Le syndicat a par ailleurs demandé à la direction de France TV de porter plainte pour «atteinte à la liberté de la presse et menaces à l’encontre de journalistes dans l’exercice de leur fonction». Les esprits s’étaient échauffés dimanche soir lors d’une réunion au sein de la permanence UMP pendant la soirée électorale, selon des vidéos diffusées sur Internet. Les 2 journalistes de France 3 avaient été «la cible d’agressions verbales» de militants, tandis que MM. Ciotti et Estrosi les avaient accusés «de faire la campagne du Parti socialiste ou encore d’être un bastion de la CGT», selon la direction de l’antenne. Une version des faits démentie par les 2 élus. Les 2 ténors de l’UMP des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti et Christian Estrosi, avaient décidé lundi de saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour protester contre la télévision France 3 Côte d’Azur, qui n’a pas couvert juste avant le 1er tour un grand meeting de Nicolas Sarkozy à Nice. Mercredi, le CSA a «déploré» que certains bureaux de France 3, à Nice mais aussi Caen, Lyon, Nancy, Nantes, et Orléans n’aient diffusé aucune intervention de candidat ou de leurs soutiens pendant la période officielle de la campagne, du 9 avril au 20 avril.