RNT/appel du CSA: les radios privées hésitent à participer

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L’association réunissant les radios privées a émis de «grandes réserves» quant à sa participation à l’appel à candidatures que le CSAl vient de rouvrir pour Paris, Nice et Marseille. Les conditions pour la réussite du lancement de la RNT «doivent être élaborées avec rigueur, transparence, et à l’écoute de tous les acteurs concernés, dans l’intérêt des auditeurs», écrit le Bureau de la radio. «Le CSA n’a répondu à aucune des questions posées sur le modèle économique et le paysage cible de la RNT», juge cette association qui réunit RTL, NRJ, Europe 1, Fun Radio, RMC, Virgin Radio, RTL2, RFM, Chérie FM, Rire et chansons et BFM Business. «Le projet RNT, tel qu’il est présenté aujourd’hui, n’a fait l’objet ni d’une instruction technique et économique approfondie, ni de la recherche d’adhésion qui auraient permis de garantir son succès» et «aucune étude d’impact sérieuse n’a été conduite ou communiquée sur l’effet de ce lancement sur le marché publicitaire de la radio et les charges d’exploitation des opérateurs», selon le Bureau de la radio. Le CSA a annoncé lundi la réouverture de l’appel à candidatures en radio numérique terrestre lancé en 2008 pour Paris, Nice et Marseille qui sera clos le 31 mai. Les autorisations seront délivrées «avant la fin de 2012». Le lancement de la RNT, bloqué depuis des années, améliorera la qualité sonore pour l’auditeur et la couverture pour les opérateurs. La RNT est inscrite dans la loi de 2007 sur la modernisation de la diffusion audiovisuelle, mais aucune date de lancement n’y est fixée. Les grandes radios privées y sont opposées, considérant que le coût de diffusion sera trop élevé, alors que les petites, regroupées au sein du syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (Sirti), militent pour son lancement.