Entretien avec… Olivier Charpentier, dirigeant de Mistral Production

    «Intervilles» est encré dans l’esprit de chacun depuis des générations. Le jeu est devenu une institution française exportée dans le monde entier. Après un été décevant, Olivier Charpentier, l’un des dirigeants de Mistral Production, qui détient les droits du jeu, explique à média+ la façon dont il compte relever ce qui est certainement le plus grand défi de l’émission: la barre des audiences.

    média+ : Pouvez-vous nous présenter votre société Mistral Production ?

    Olivier Charpentier : Depuis 1998, Mistral Production est le détenteur exclusif des droits internationaux d’«Intervilles». Mais la société, qui est née en 1995, n’était alors qu’une société qui facturait les prestations qui découlaient de la production exécutive d’une série d’émissions de ce jeu, alors sur TF1. C’est donc en 1998 que nous avons obtenu auprès de Guy Lux les droits du jeu en France mais aussi à l’international.

    média+ : Quels sont les pays les plus friands d’ «Intervilles» ?

    Olivier Charpentier : Nous travaillons avec une quinzaine de pays. Les pays les plus friands du jeu sont la Chine, qui l’importe depuis 10 ans, la Russie et le Kazakhstan. Dans tous les pays avec lesquels nous travaillons, le format est le même qu’en France, c’est-à-dire avec la vachette (horsmis l’Afrique du Sud).

    média+ : «Intervilles» est en baisse d’audience cette année (en moyenne 13,8% de pda contre 17,2% en 2007). Quelles sont les nouveautés que vous allez amener au jeu pour ranimer le concept ?

    Olivier Charpentier : Le jeu est un programme familiale, fédérateur. Seulement, ce sont les enfants qui amènent les parents à le regarder. C’est pourquoi nous pensons d’une part à décliner le jeu dans des univers différents et d’autre part à y réinjecter de nouveaux tableaux. Dans tous les cas, il faut qu’il y ait plus de jeux car l’animation en elle-même ne les intéresse pas vraiment, contrairement à l’adulte. Concernant la déclinaison du jeu dans les différents univers, depuis deux semaines vous pouvez voir sur «Toowam» (France 3) «Intervilles Juniors» (13×26′ les samedis à 8h30) que nous avons également produit avec Kazakh TV. Nous souhaitons également exporter le jeu à la neige pour les fêtes de fins d’année. J’aimerais vraiment pouvoir, dans l’idéal, produire une quotidienne en Access qui mettrait en scène la magie de Noël durant les vacances.

    média+ : Quelles seront concrètement les modifications apportées au jeu pour la prochaine saison estivale ?

    Olivier Charpentier : C’est certain il faut que ça bouge, qu’on résiste à la concurrence mais il est toujours très difficile de toucher à une émission aussi mythique. Nous comptons bien faire évoluer la façon d’animer le jeu, mais nous n’avons à ce sujet jamais lancé la polémique sur Tex ni sur le mode de compétition: faut-il que le gagnant reste d’une semaine sur l’autre ou faut-il toujours deux nouvelles équipes qui s’affrontent chaque semaine… Nous sommes actuellement en pleine réflexion. Mais notre budget n’est pas extensible. Il reste stable autour des 500 000 euros avec l’apport en industrie car France 3 prend en charge notamment les éclairages et le son.

    média+ : Quels sont les projets que vous avez à côté d’ «Intervilles» ?

    Olivier Charpentier : Nous produisons pour France 3 le magazine «Tous à la brocante». Nous sommes en train de terminer une série de 10 numéros. Nous produisons également une série sur les maisons d’hôtes pour Vivolta qui devrait être à l’antenne mi-octobre.

    Société de Production : Mistral Production

    • Les Dirigeants :
    – Olivier Charpentier, co-dirigeant de Mistral Production
    -Yves Launoy, co-dirigeant de Mistral Production

    • Date de création : 1995

    • Coordonnées:

    68-70 rue Pelloutier
    92100 Boulogne Billancourt

    • Productions:
    «Intervilles» (TF1, France 3), «L’Or à l’Appel» (en direct et en access prime time sur TF1), «Capitale d’un Soir» (TF1) et le magazine «Tous à la brocante» (France 3).