BFM Business lance BFM Crypto sur ses différents supports, une nouvelle verticale ayant pour objectif d’accompagner la transformation profonde de l’économie en France. Comment ce virage est-t-il amorcé à l’antenne ? Quelle place occupe le web 3.0 dans son traitement économique ? Réponses avec Arnaud DE COURCELLES, Directeur général de BFM Business.
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BFM Business accélère son traitement autour de la crypto. Pourquoi renforcez-vous cet axe ?
ARNAUD DE COURCELLES
Cela fait déjà plusieurs mois que nous traitons la crypto-monnaie à travers une émission hebdomadaire de 20’. La rédaction de BFM Business fait un travail formidable de décryptage de tout ce qui fait l’actualité économique et financière. C’est dans l’ADN de la chaîne d’être les premiers sur l’info économique, avec notamment des interviews de celles et ceux qui font bouger la sphère business. Au fil des semaines, nous avons observé une appétence importante autour de cette thématique ainsi qu’une audience intéressante. Il y a donc un intérêt à se positionner davantage là-dessus. Plus d’1 Français sur 10 aura investi dans les cryptos d’ici la fin de l’année. Nous choisissons de renforcer notre dispositif et notre équipe de journalistes spécialisés (Guillaume Sommerer, François Sorel, Frédéric Simottel, Anthony Morel, Pauline Armandet) avec les meilleurs experts de cet univers qui compte des communautés très importantes (Owen Simonin, Gregory Ramond, Raphael Bloch, Claire Balva, Valentin Demé). Nous devenons ainsi le média n° 1 sur la crypto et la blockchain. Ainsi, nous avons fait le choix d’accélérer le mouvement tous les jours sur le linéaire. Nous lançons en parallèle un site dédié, une newsletter, des podcasts dédiés, un compte Twitter et un compte TikTok. C’est un univers assez jeune qui nous permet de capter une audience différente. Cela nous impose aussi de casser un peu l’image classique d’une chaîne de télévision et d’une radio comme la nôtre ayant ses habitudes. Notre traitement de la crypto est déjà ultra consommé sur les réseaux sociaux, en digital, en podcast, et naturellement un peu moins sur la partie linéaire. En occupant le terrain, nous espérons capter un nouveau public sur la chaîne.
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Quel dispositif avez-vous mis en place sur le linéaire ?
ARNAUD DE COURCELLES
Nous installons deux chroniques quotidiennes sur la cryptomonnaie au sein de notre matinale «Good Morning Business». A cela, s’ajoute l’arrivée d’un rendez-vous de 30’ du lundi au jeudi, «BFM Crypto, le club» qui offre une analyse en profondeur de l’actualité du web 3.0. Enfin, chaque vendredi à 16h35, «BFM Crypto, les pros» dresse le bilan de la semaine avec des experts en plateau.
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Quel est le profil du consommateur de BFM Business en linéaire et sur le non linéaire ?
ARNAUD DE COURCELLES
Nous touchons essentiellement des hommes de plus de 50 ans, des CSP+ mais aussi des petits entrepreneurs qui cherchent une actualité complémentaire. On ne touche pas que les dirigeants du CAC 40. Depuis que notre marque existe, nous nous adressons à un public de niche et d’experts. Néanmoins, il y a un véritable élargissement de l’audience depuis le premier confinement. Les Français s’intéressent fortement à l’économie, à la bourse et aux nouvelles économies parmi lesquelles la crypto ou les NFT. Cela représente un public très différent mais aussi plus jeune. Nous voulons accélérer là-dessus car il y a une audience, un potentiel et un business model.
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Un mot justement sur vos audiences?
ARNAUD DE COURCELLES
En mars 2022, nous avons enregistré notre troisième mois historique en termes d’audiences. Le nombre d’abonnés progresse aussi fortement sur les réseaux sociaux (près d’1,2 million). Les tendances sont très dynamiques. Concernant les podcasts, c’est la première fois que nous dépassons les 2 millions d’écoutes par mois. Pour un média d’expertise comme BFM Business, c’est un bon résultat. Toujours sur le digital – sites et applications confondues – nous avons signé notre troisième meilleur mois historique avec 22 millions de visites. Les deux précédents records dataient du premier confinement, époque où la surconsommation était forte.
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Êtes-vous toujours attentif au linéaire ?
ARNAUD DE COURCELLES
Bien sûr ! Plus de 60% de notre audience vient de la radio. BFM Radio va d’ailleurs fêter ses 30 ans en novembre 2022. Nous avons un public très attaché à ce média. La télévision vient appuyer la marque BFM Business. Notre matinale est retransmise sur RMC Découverte. Tout l’écosystème se nourrit. Sur BFM Régions, les angles édito économiques sont produits par les équipes de BFM Business. C’est un cercle vertueux.
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Les événements de BFM Business se poursuivent-ils ?
ARNAUD DE COURCELLES
Tout-à-fait ! Nous accélérons même le mouvement. Nous étions partenaires de la Paris Blockchain Week Summit, l’évènement n°1 de la crypto en Europe. Nous avions délocalisé l’antenne avec beaucoup d’émissions sur place. Même logique avec le sommet BFM Patrimoine, Impact PME, la Tech du Sport. On a vocation à occuper le terrain. C’est là où nous créons de la notoriété en B to B et en B to C. Nous poursuivons le «Tour de France BFM Business» où nous allons rencontrer des entreprises locales. Nous allons prochainement à Toulon et à Lyon, en mai et en juin.
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BFM Business édite une douzaine de formats. Quelle est l’idée à terme ?
ARNAUD DE COURCELLES
Le travail a été de rationaliser les marques et de les corréler au digital. Quand vous regardez «BFM Patrimoine», une marque de BFM Business sur les placements financiers, qui dispose de 2 heures d’antenne tous les jours, vous la retrouvez également sur les réseaux sociaux, en podcast, en newsletter et sur le site. Même logique avec «BFM Bourse», «60 Minutes Business», etc. La tech est une verticale intéressante que nous allons développer davantage.
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D’autres thématiques vous intéressent-elles ?
ARNAUD DE COURCELLES
On a vocation à développer des verticales que l’on retrouve à 360°. On se pose beaucoup de questions sur la NFT et le Metavers.