Accident de train en Grèce : les journalistes en grève

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Aucun bulletin d’information radiotélévisé n’a été diffusé mercredi en Grèce en raison d’une grève de 24 heures des journalistes dans le cadre d’un vaste mouvement de protestation contre l’accident ferroviaire du 28 février qui a fait 57 morts. La grève touche l’audiovisuel, la majorité des sites d’information et la presse écrite, selon les syndicats des journalistes. «Les journalistes unissent leur voix à celles de la société grecque et du mouvement syndical» pour «réclamer l’attribution réelle des responsabilités pour le crime de Tempé (lieu de l’accident, à 350 km au nord d’Athènes ndrl)», a indiqué la confédération panhellénique des rédacteurs (POESY) dans un communiqué. La POESY demande en outre la levée de ce qu’elle assure être des pressions exercées sur les journalistes par «les propriétaires» des groupes de médias et par «les partis» et appelle les journalistes à oeuvrer pour «découvrir les vraies causes de l’accident tragique qui a bouleversé le pays». Les journalistes réclament également des «conventions collectives» dénonçant «les salaires bas» depuis la dérégulation du secteur pendant la crise financière de la dernière décennie. Cette grève est observée à la veille d’une «grève générale» de 24 heures à l’appel des syndicats du privé et du public après déjà plusieurs mouvements de protestation depuis la catastrophe ferroviaire qui a révélé de graves dysfonctionnements dans les chemins de fer. Mercredi dernier quelque 65.000 personnes étaient descendues dans les rues à Athènes et dans d’autres villes du pays. La Grèce est vent debout contre le gouvernement conservateur au pouvoir depuis quatre ans, mais aussi contre ses prédécesseurs alors qu’experts, médias et opinion publique accusent les autorités d’avoir négligé la modernisation du réseau ferroviaire.