Altice : c.a. en léger recul de 0,4% au premier trimestre

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Le groupe de télécoms et médias Altice a réalisé un chiffre d’affaires en léger recul de 0,4% au 1er trimestre, à 3,51 milliards d’euros, sous l’effet d’un recul des ventes en France, mais confirmé ses objectifs pour l’exercice actuel. Sur les 3 premiers mois de l’année, le groupe, maison-mère de l’opérateur SFR, a en revanche vu son excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté progresser de 4%, notamment grâce à l’amélioration de la rentabilité du marché hexagonal, indique t-il dans un communiqué jeudi. «Les investissements significatifs et continus sur les réseaux et l’amélioration de l’attention au client ont permis de réduire le «churn» (taux d’attrition mesurant la perte de clientèle, ndlr). Altice commence à tirer les bénéfices de la transformation opérationnelle réalisée il y a 18 mois», s’est félicité le fondateur du groupe, Patrick Drahi.Sur son principal marché, la France, les ventes d’Altice ont reculé de 1,6%, en raison d’une baisse du revenu moyen par abonné (ARPU) dont les effets sont partiellement compensés, selon le groupe, par l’acquisition de nouveaux clients. L’opérateur revendique en effet une hausse de sa base de clients, tant sur le fixe que sur le mobile. Sur le fixe, SFR affiche 88.000 clients supplémentaires, principalement sur la fibre (+63.000), alors que le nombre de clients mobile progresse de 117.000 abonnés. En un an, SFR a regagné environ 750.000 abonnés sur le mobile et 350.000 sur le fixe. La baisse du taux d’attrition et les économies réalisées ont en revanche permis au groupe d’améliorer son Ebitda ajusté de 4,5%, avec une marge de l’Ebitda par rapport à son c.a. qui progresse de 2,2 points. Les ventes sont en progression de 0,8% au Portugal, le deuxième marché du groupe, à 498,7 millions d’euros sur les 3 premiers mois, grâce à l’acquisition de clients sur la fibre et sur les abonnements mobile, tous les deux plus rémunérateurs. Concernant ses perspectives, Altice a confirmé ses objectifs, anticipant une croissance de son flux de trésorerie libre de 10%, sans tenir compte d’Altice TV. En France, l’objectif reste à une croissance du c.a. comprise entre 3% et 5% avec un Ebitda situé dans une fourchette allant de 4 milliards à 4,1 milliards d’euros. Le groupe garde un niveau élevé d’endettement, légèrement supérieur à 30 milliards d’euros, soit environ 6 fois son Ebitda mais espère ce niveau à 4,25 fois d’ici deux ans puis à 4 fois à moyen terme.