Le budget programmes d’Arte France sera en légère hausse en 2009 mais le financement de la chaîne restera «tendu» en raison de dépenses imprévues liées notamment à la double diffusion analogique et numérique, a déclaré lundi son président, Jérôme Clément. Le budget programmes 2009 d’Arte France, branche française de la chaîne culturelle franco-allemande, s’élève à 100 millions d’euros, en hausse de 1%. Le budget global augmentera de 11,4 millions d’euros, pour atteindre 231,14 millions. La contribution de l’Etat s’élève à 227,5 millions, soit 8,8 millions de plus qu’en 2008. «L’Etat a respecté ses engagements dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens (COM) mais cela ne nous permet pas de faire face à des dépenses imprévues», a déclaré Jérôme Clément lors de ses voeux. Ces dépenses sont liées à la mise aux normes des techniques pour la diffusion en haute définition (HD) ainsi qu’à la «double diffusion analogique et numérique qui sera plus chère en raison du retard pris dans le démarrage de l’extinction de l’analogique», prévu fin 2011, a-t-il ajouté. «Nous négocions une baisse des coûts mais le financement restera tendu», a souligné Jérôme Clément. Confrontée comme les autres grandes chaînes hertziennes à une érosion de son audience (2,8% de part d’audience en 2008), Arte veut «élargir les vecteurs d’audience» en développant notamment des programmes sur le web comme le documentaire-fiction «Twenty Show» ou le web-documentaire «Gaza Sderot» (3 millions de visites par mois). Concernant l’avancement des programmes à 20h45 pour s’adapter aux nouveaux horaires de France Télévisions, il est encore trop tôt pour en analyser les effets, a estimé M. Clément. Par ailleurs le premier numéro du nouveau magazine mensuel d’information de Patrick Poivre d’Arvor, baptisé «L’avis des autres», sera diffusé le 24 février, avec pour sujet la crise financière. Le journaliste présentera aussi en juin une émission mensuelle sur la littérature étrangère.