Axel Springer a publié mercredi des résultats 2012 meilleurs que prévu mais s’attend à un recul de son excédent brut d’exploitation cette année, en raison d’investissements dans le numérique et de coûts de restructuration «significatifs» dans la presse écrite. Le bénéfice net du 1er éditeur de presse européen s’est élevé l’an dernier à 275,8 millions d’euros, en repli de 4,7% sur un an. Mais son excédent brut d’exploitation (Ebitda) hors exceptionnels a progressé de 5,8% sur un an, à 628 millions d’euros, et son c.a. de 3,9% à 3,31 milliards d’euros. En outre, tous ces chiffres sont légèrement supérieurs aux attentes du consensus d’analystes réuni par l’agence Dow Jones Newswires. Le groupe a proposé un dividende stable pour 2012, à 1,70euro. Pour Mathias Döpfner, le patron d’Axel Springer, l’exercice 2012 a marqué un «tournant»: pour la 1ère fois les ventes des médias numériques du groupe ont dépassé celles de ses médias nationaux traditionnels et ont franchi le seuil symbolique d’un milliard d’euros, selon un communiqué. Les ventes de ses médias numériques ont totalisé 1,174 milliard d’euros, en hausse de 22%, alors que les ventes de ses journaux allemands – dont le journal populaire «Bild» ou le quotidien conservateur «Die Welt» – ont reculé de 3,3% à 1,126 milliard d’euros, en raison de la baisse des revenus publicitaires.
