Musée, arena e-sport, village japonais et boutique… Le musée Odyssée, qui devrait ouvrir ses portes en 2028, se veut être un lieu hommage à l’histoire du jeu vidéo et de la pop culture. L’occasion pour media+ d’évoquer la feuille de route avec Benoît DE RUYTER, Cofondateur du musée Odyssée.
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Comment est né le projet du musée Odyssée ?
Benoît DE RUYTER
Tout est parti d’une annonce eBay. Un jour, Benoît Theveny, créateur de la chaîne Ici Japon Corp, tombe sur une publication improbable : la plus grande collection de consoles de jeux vidéo au monde est mise en vente en France ! Derrière cette collection, Ludovic Charles, un collectionneur passionné, mais aussi un entrepreneur chevronné, actif depuis près de 30 ans dans l’univers du jeu vidéo. Ce qui devait être une simple transaction devient une évidence : il faut créer un lieu vivant, accessible, ambitieux, pour raconter l’histoire du jeu vidéo, mais aussi pour la faire vivre et la transmettre. De mon côté, j’ai contribué à consolider la viabilité économique d’Odyssée, en posant les bases d’un modèle hybride inédit.
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Quel est le plan de développement du musée Odyssée ?
Benoît DE RUYTER
Odyssée se développe selon une feuille de route structurée. Après plusieurs mois de conception du projet, structuration des partenariats, accompagnement stratégique et architectural, obtention du haut patronage de la Présidence de la République…Nous avons révélé le projet publiquement le 25 mars 2025. Le musée Odyssée se tiendra à Bussy-Saint-Georges ! Le dépôt du permis de construire et le début des constructions se feront en 2026. Enfin, l’ouverture au public est prévue pour 2028.
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Quelle sera l’offre proposée aux visiteurs ?
Benoît DE RUYTER
Odyssée proposera une expérience totale, à la fois physique et digitale, à travers un musée immersif de 3.000m2 retraçant l’histoire du jeu vidéo à travers des décennies, une Gaming Arena de 2.450m2, capable d’accueillir jusqu’à 3.000 personnes pour des tournois e-sport, des projections…, mais aussi une salle d’arcade rétro-futuriste, des quiz rooms, un espace famille. Pour que l’expérience soit la plus complète, nous avons pensé à un food court japonais (1.000m2) conçu avec Éric Ticana, champion du monde de sushi, pour faire découvrir les saveurs authentiques du Japon à tous les publics. Enfin, le public découvrira une agora commerciale et des pop-up stores, pour mettre en valeur des marques, des créateurs, des maisons d’édition, avec une programmation vivante et évolutive.
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Quel est l’impact du jeu vidéo aujourd’hui en France ?
Benoît DE RUYTER
Le jeu vidéo est aujourd’hui la première industrie culturelle française, devant le cinéma et la musique, avec plus de 37 millions de joueurs. Ce n’est plus une niche, c’est un pilier culturel. Avec Odyssée, nous voulons rendre visible cette culture dans toute sa richesse, son accessibilité, et son pouvoir de transmission. Notre Gaming Arena modulable permettra d’accueillir aussi bien des tournois amateurs que des compétitions professionnelles, mais aussi des événements scolaires, des shows, des rencontres intergénérationnelles.
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Plusieurs tentatives de musées du jeu vidéo ont tourné court… Odyssée va-t-il réussir à convaincre?
Benoît DE RUYTER
C’est une question que l’on nous pose souvent. Et elle est légitime. Mais notre réponse est claire : Odyssée est fondamentalement différent. Ce projet est né d’un élan collectif. Nous avons été suivis par plus de 34.000 contributions et 2,3 millions d’euros levés. Nous avons tous une solide expérience de l’entrepreneuriat, du jeu vidéo, des médias, de la culture. Nous avons développé un modèle économique unique.