Bruxelles a donné jeudi son feu vert au rachat du réseau fixe de Telecom Italia par le fonds d’investissement américain KKR pour un montant pouvant atteindre 22 milliards d’euros, une opération qui doit désendetter le groupe italien. Cette cession, inédite pour un opérateur européen, est vivement contestée par le principal actionnaire du groupe, le géant français des médias Vivendi, qui juge l’offre de KKR nettement insuffisante. Elle doit néanmoins contribuer à réduire l’immense dette de Telecom Italia. Malgré l’opposition de Vivendi, le conseil d’administration de l’opérateur avait approuvé début novembre la cession de sa filiale NetCo qui regroupe les services de réseaux fixes. La Commission européenne a annoncé avoir «autorisé sans condition l’acquisition de NetCo par KKR», soulignant que «l’opération ne poserait aucun problème de concurrence», dans un communiqué. L’opération avait reçu le soutien de l’Etat italien qui compte prendre une participation jusqu’à 20% dans le réseau fixe, pour peser sur les choix d’une infrastructure jugée stratégique. «Nous accueillons avec grande satisfaction le feu vert inconditionnel de la Commission européenne», a réagi le ministre italien de l’Economie Giancarlo Giorgetti. «Il s’agit d’un succès de la stratégie italienne et nous nous dirigeons maintenant vers une finalisation prochaine», a-t-il ajouté.
