La ministre de la Culture Christine Albanel a déclaré mercredi aux Francofolies de La Rochelle que «la défense du droit d’auteur, des créateurs et des musiciens (lui paraissait) importante» à l’heure où l’industrie de la musique est bouleversée par les nouvelles technologies. «Il faut beaucoup se méfier de l’idée d’absolue gratuité. La culture a du prix, de la valeur», a déclaré la ministre à la presse en marge de l’ouverture officielle des Francofolies. «Il faut accroître l’offre légale (de musique sur internet, NDLR). Un album revient à 9 euros, ce qui est beaucoup par rapport à la gratuité», a-t-elle ajouté. Evoquant le téléchargement gratuit sans autorisation des ayants droit, elle a estimé qu’il fallait «une certaine sévérité et en même temps beaucoup de pédagogie, qui doit aussi être portée par les FAI» (fournisseurs d’accès à internet). Les ventes physiques de disques ont chuté d’environ 47% depuis 2002, ce que l’industrie musicale attribue essentiellement au téléchargement gratuit. Par ailleurs, interrogée sur la politique de soutien au spectacle vivant, elle a estimé: «il faut que ce que fait l’Etat ait un sens».