Christine Okckrent: «Pas question que je démissionne» de l’AEF

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Christine Ockrent, directrice générale déléguée de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF) s’est posée jeudi en «victime» devant les députés, assurant qu’elle ne démissionnerait pas de l’AEF, qui coiffe la chaîne d’informations internationale France 24 et RFI. «Pas question que je démissionne», a martelé Christine Ockrent, auditionnée par la mission d’information commune sur la mise en oeuvre de la réforme de l’AEF. «Ce n’est pas à moi de démissionner», a insisté Christine Ockrent, en plein conflit de gouvernance avec Alain de Pouzilhac, patron de l’AEF. Se posant en «victime» et se sentant «meurtrie», Christine Ockrent a déclaré qu’elle entendait «laver son honneur et être rétablie dans ses fonctions» au sein de l’AEF. «Je me bats pour sauver mon honneur», a-t-elle répété, dénonçant un «lynchage médiatique». Une mission d’information présidée par Michèle Tabarot (UMP, Alpes-Maritimes), présidente de la commission des affaires culturelles, a débuté ses auditions en mars pour faire un point d’étape sur la réforme de l’AEF (TV5 Monde, RFI, France 24) et sur «les dysfonctionnements» en son sein. Une affaire d’espionnage secoue l’AEF depuis plusieurs semaines, sur fond de guerre des chefs entre Christine Ockrent et le patron de l’AEF. Plusieurs perquisitions ont été menées le 3 mai dans les locaux de l’AEF et de France 24 à Issy-les-Moulineaux après la plainte pour «harcèlement moral» déposée par Christine Ockrent, directrice déléguée d’AEF. A la suite de cette «descente de police musclée», selon les syndicats, l’intersyndicale a déposé un préavis de grève symbolique pour ce jeudi. «Il s’agit d’un coup de semonce», ont souligné les syndicats. Les syndicats avaient jugé ces perquisitions «inacceptables», estimant qu’elles relevaient du «mépris, de l’intimidation et de l’humiliation».