«Coexister», le nouveau film de Fabrice Eboué en salles mercredi

382

Les tribulations d’un groupe musical composé d’un curé, d’un rabbin et d’un imam: après l’esclavage et la Françafrique, c’est à la cohabitation entre religions que le réalisateur et humoriste Fabrice Eboué s’attaque dans son dernier film «Coexister». Pour ses précédents longs métrages, Fabrice Eboué s’était associé à d’autres réalisateurs, son complice humoriste Thomas Ngijol et Lionel Steketee pour «Case Départ» (2010), puis de nouveau Steketee en 2014 pour «Le Crocodile du Botswanga». Mais il a décidé de tourner sa nouvelle comédie, dans les salles mercredi, seul. «C’est important de se «challenger», je pense avoir progressé au niveau de l’image. La seule façon de s’émanciper, d’être soi dans un film, c’est d’être seul», a expliqué le réalisateur lors d’une projection en août à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Le film narre l’histoire d’un producteur de musique à la dérive, qui cherche à renouer avec le succès commercial en montant un groupe de chanteurs constitué d’un rabbin, d’un imam et d’un curé. Une comédie avec un «fond philosophique», précise Fabrice Éboué, librement inspirée de l’histoire des «Prêtres», trois religieux français qui avaient connu le succès entre 2010 et 2014 avec plusieurs disques. Avec ce sujet de la cohabitation des trois grandes religions monothéistes en France, Fabrice Éboué sait qu’il s’expose à des critiques. «On est toujours en train de parler de l’humour des années 1980, des Desproges et compagnie. Moi, je dis qu’il faut oser. Ce film sera apprécié ou pas, mais je l’ai fait dans le respect de la foi de chacun», a-t-il assuré.