Le géant de l’Internet Google a multiplié les initiatives cette semaine pour prouver qu’il était bien en mesure d’«aider la presse» au lieu d’enterrer le journalisme – sans pourtant clore le débat. Coup sur coup mardi et mercredi, Google a annoncé des initiatives permettant aux médias de mieux gérer le référencement de leur travail. D’une part ils pourront exclure à leur choix certains articles des moteurs de recherche de Google, d’autre part ils auront la possibilité de limiter l’accès gratuit des internautes: au bout de cinq consultations par lecteur et par jour, une page pourra s’afficher automatiquement pour exiger identification ou paiement.
Ces annonces sont intervenues au moment où les autorités américaines organisaient un séminaire à Washington sur le thème de la survie du journalisme à l’âge de l’Internet, donnant au patron de News Corporation Rupert Murdoch une nouvelle tribune pour se plaindre des sites internet qui «volent» la production des médias.
Sans évoquer directement M. Murdoch, le patron de Google Eric Schmidt s’est défendu jeudi dans une tribune libre au «Wall Street Journal», faisant valoir que Google fait la promotion des journaux sur ses sites, en leur apportant «100 000 occasions par minute de gagner des lecteurs fidèles et de générer des recettes – gratuitement».