La croissance de la publicité numérique en hausse de 12% en 2017

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La croissance de la publicité numérique s’est accélérée à +12% l’an dernier en France, selon l’Observatoire de l’e-pub, étude publiée jeudi révélant que les géants américains Google et Facebook ont encore renforcé leur poids sur ce marché grâce à l’essor du mobile. Le marché de la publicité numérique a atteint 4,094 milliards d’euros l’an dernier, selon cette étude de référence effectuée par le cabinet PwC pour le Syndicat des régies internet (SRI) et l’Udecam, qui représente les agences médias. Ce marché passe ainsi pour la première fois au-dessus des 4 milliards d’euros, en partie il est vrai à la faveur de chiffres retraités qui prennent mieux en compte les comparateurs sur internet. «Il s’agit de la plus grosse croissance depuis quatre ans, ce qui est une bonne nouvelle pour le marché digital. Et surtout un très bon chiffre pour un marché mature», comme la France, a observé Matthieu Aubusson, associé chez PwC au cours d’une conférence de présentation. Le numérique conforte ainsi sa place de 1er média publicitaire (34,4% du marché publicitaire global), après être passé devant la télévision en 2016 (27,2%). Mais si la croissance du marché a accéléré en 2017, les géants américains Google et Facebook ont capté l’essentiel de cette croissance (92%), souligne PwC. Dans le détail, le «search» (recherches sur internet) progresse de 8% à 2,05 milliards d’euros. Le «display» (bannières, vidéos, contenus pour les marques) croît de 20% à 1,45 milliard d’euros, tandis que les «autres leviers» (affiliation, e-mailing, comparateurs) progressent de 7%. Au total le «search» et le «display», essentiellement représentés par les plateformes Google et Facebook, ont vu leur part de marché encore se renforcer pour atteindre 78% de la publicité numérique, contre 76% l’année précédente. Sur le mobile, leur prééminence est encore plus claire et atteint 90% de part de marché. Sophie Poncin, présidente du SRI, a mis en garde contre «l’installation durable d’un grand déséquilibre», s’inquiétant d’une «forte concentration du marché».