Dany Boon, réalisateur le mieux rémunéré en 2014

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Déjà sacré plusieurs fois acteur français le mieux payé, le cinéaste Dany Boon a été en 2014 le réalisateur le mieux rémunéré devant Michel Hazanavicius, selon le classement annuel du magazine professionnel «Ecran Total». Dany Boon, réalisateur et scénariste de «Supercondriaque», a touché 3,4 millions d’euros en salaire de technicien et droits d’auteur pour cette comédie, qui a engrangé plus de 5,2 millions d’entrées. C’est beaucoup plus que ce qu’avait perçu l’an dernier Roman Polanski, arrivé en tête pour «La Vénus à la fourrure», avec 1,3 million d’euros d’émoluments. C’est un nouveau record pour Dany Boon – qui avait cartonné précédemment dans les salles avec «Bienvenue chez les Ch’tis» (20 millions d’entrées) et «Rien à déclarer» (plus de huit millions) -. Selon un classement établi début 2013 par «Le Figaro», il avait été sacré acteur le mieux rémunéré de France et d’Europe, malgré l’échec de sa comédie «Un plan parfait». Il avait déjà été numéro 1 de ce palmarès du «Figaro» en 2009 et 2012. Derrière lui, c’est le réalisateur Michel Hazanavicius, Oscarisé pour «The Artist», qui a été le réalisateur le plus payé l’an dernier selon «Ecran Total». Il a touché 2,5 millions d’euros de rémunération fixe totale pour «The Search» avec Bérénice Bejo, film sur les destins de 4 personnages pendant la 2ème guerre de Tchétchénie. Le cinéaste canadien David Cronenberg arrive en 3ème position, avec 1,1 million d’euros pour «Map to the Stars», le classement intégrant aussi des réalisateurs étrangers sur des productions majoritaires ou minoritaires françaises. Il est suivi par Laurent Tirard pour «Les Vacances du Petit Nicolas» (995.000 euros). La première femme réalisatrice est 13e: il s’agit de Lisa Azuelos pour «Une rencontre», comédie romantique avec Sophie Marceau et François Cluzet. Eric Lartigau est 9e pour «La Famille Bélier», Jean-Luc Godard 11e pour «Adieu au langage», Luc Besson 12e pour son carton «Lucy» (plus gros succès à l’étranger du cinéma français depuis 20 ans). Philippe de Chauveron, réalisateur de la comédie à succès de l’année aux 12,3 millions d’entrées «Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu?» est 25e. Le calcul des rémunérations, établi à partir de données collectées par le site Cinefinances.info, n’intègre cependant pas d’autres ressources comme un possible intéressement aux recettes. Pour «Lucy» par exemple, compte tenu des énormes recettes du film, la rémunération proportionnelle de Luc Besson doit être très élevée, souligne «Ecran Total». Les 4 premiers metteurs en scène du classement dépassent par ailleurs le plafond de rémunération sur un film fixé à partir de 2015 par le Centre national du cinéma (CNC), relève le journal. Le CNC a décidé en décembre de limiter l’accès à ses aides publiques pour les films au coût artistique jugé disproportionné. Il a prévu que la rémunération maximum soit fixée à 990.000 euros, y compris pour les films au budget supérieur à 10 millions d’euros. Cette décision du CNC était intervenue après le coup de gueule du distributeur et producteur Vincent Maraval en 2012 sur les cachets excessifs des stars de cinéma. Lors de cette polémique, les regards s’étaient notamment tournés vers Dany Boon. En part de rémunération du metteur en scène dans le devis, c’est Jean-Luc Godard qui détient le record selon le classement d’«Ecran Total». Sa rémunération fixe a représenté 31% du devis de son film «Adieu au langage», soit 600.000 euros pour un film au budget inférieur à 2 millions d’euros.  Selon les nouvelles règles du CNC, la rémunération maximale d’un acteur, réalisateur ou scénariste dans un film dont le budget est inférieur à 4 millions d’euros ne pourra pas dépasser 15% du coût de production si le film veut prétendre aux aides.