Deux quotidiens de l’est de la France, vont expérimenter l’usage de ChatGPT pour la correction d’articles

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Deux quotidiens de l’est de la France, «L’Est Républicain» et «Vosges Matin», vont expérimenter l’usage de ChatGPT «dans le cadre strict de relecture et de corrections de contenus proposés par nos correspondants locaux de presse», a indiqué ce mercredi leur propriétaire, le groupe Ebra.

C’est la première fois qu’un groupe de presse français fait savoir qu’il recourt à l’IA générative pour le travail usuel de sa rédaction.

Le groupe Ebra (Crédit Mutuel) est le premier groupe de presse quotidienne régionale, avec neuf titres couvrant 23 départements de l’Est de la France.

Les modalités doivent être précisées ce jeudi 26 octobre aux représentants du personnel pour une mise en oeuvre dans les semaines suivant sa consultation.

Il n’y aura pas d’impact sur les emplois, assure la direction.

«L’arrivée de l’IA générative dans les rédactions est inévitable et notre objectif est de l’anticiper en testant les outils à disposition dans nos process de traitement de l’information», explique Christophe Mahieu, directeur général des deux publications.

«A l’image des outils de correction orthographique utilisés depuis des années par les journalistes de nos rédactions, il s’agit donc là de tester simplement les «fonctions bureautiques» de cet outil d’IA» qu’est le robot conversationnel ChatGPT, développé par la société américaine OpenAI, ajoute-t-il, dans une déclaration.

Dans un communiqué, le Syndicat national des journalistes (SNJ) a affirmé qu’il «ne laissera pas les clés de l’information aux ordinateurs».

«Les chartes relevant de la déontologie et de l’éthique journalistiques ne sont pas désuètes. Elles doivent s’imposer à l’intelligence artificielle, c’est non négociable», martèle-t-il.

La direction de «L’Est Républicain» et «Vosges Matin» indique de son côté que «le choix, la hiérarchie de l’information, la première et la dernière relecture ainsi que la validation finale pour publication resteront de la responsabilité des journalistes de notre rédaction».

Et «bien évidemment, le journaliste secrétaire de rédaction (qui met en page les articles, ndlr) pourra également modifier ce contenu corrigé si cela lui semble nécessaire et pertinent».

La durée de l’expérimentation dépendra des résultats obtenus.