Djouhri débouté de ses poursuites en diffamation contre «L’Express»

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Alexandre Djouhri, décrit par l’enquêteur Pierre Péan dans son livre «La République des mallettes» comme un intermédiaire proche du pouvoir, a été débouté mercredi par le tribunal de grande instance de Paris de ses poursuites en diffamation contre le journal «L’Express». L’homme d’affaires devra en outre verser 3.000 euros de frais de justice à l’hebdomadaire, auquel il réclamait plus d’un demi-million d’euros de dommages et intérêts. Alexandre Djouhri s’est présenté au tribunal comme le dirigeant d’un «groupe de sociétés qui a notamment pour objet de participer, en association avec des groupes industriels français de 1er plan, à des investissements importants dans les pays étrangers» et comme étant «amené à intervenir dans les négociations de contrat ou de marchés représentant des enjeux économiques et financiers considérables». L’article litigieux remonte au 9 mars 2010. Il avait alors été publié sur le site Internet de «L’Express», avant d’être repris deux jours plus tard dans l’édition papier.
Dans un article intitulé «Menaces à l’Elysée», Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut écrivaient alors: «En novembre 2009, Patrick Ouart, alors conseiller du président, se plaint des attaques de l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, très en vue dans l’entourage de Sarkozy».Suivait le récit d’un «étrange incident»: «A la fin de 2009, ce personnage tout en rondeurs reçoit un signal inquiétant. Un intermédiaire vient le trouver, et lui confie qu’Alexandre Djouhri aurait récemment lâché à son sujet cette sentence dénuée de toute ambiguïté: «Avec son format, une balle ne peut pas le rater!».