Documentaire sur la téléréalité: un «procès stalinien», selon Endemol

    Endemol France, premier producteur de téléréalité, a reproché vendredi au documentaire diffusé jeudi soir sur France 2, «Le temps de cerveau disponible», de faire un «procès d’intention un peu stalinien» contre les chaînes commerciales. «Le temps de cerveau disponible» de Christophe Nick, retrace l’évolution du divertissement à la télévision et s’inquiète des dérives de la téléréalité, en pointant du doigt notamment Endemol, l’empire de la téléréalité. France 2, qui ne diffuse pas d’émissions de téléréalité, avait programmé la veille un documentaire choc du même auteur, «Le jeu de la mort», sur le pouvoir du petit écran.
    Interrogée, Virginie Calmels, P.-D.G. d’Endemol, a estimé que «Le temps de cerveau disponible» était un «procès d’intention un peu stalinien sur ce que les chaînes vont faire demain». «Je suis un peu étonnée que le service public ait laissé faire un documentaire autant à charge contre les télévisions privées, avec une vision manichéenne», a-t-elle réagi. «Sous couvert d’une analyse intelligente il dit des énormités. Il part du postulat que les producteurs et les chaînes sont dans une quête du toujours plus trash: c’est faux! Je ne crois pas à ce discours d’une société toujours plus décadente et d’une escalade du trash», a dit Mme Calmels, rappelant qu’Endemol France vient de se doter d’une «charte déontologique». «Les chaînes commerciales sont régulées par le business et les annonceurs limitent de facto la capacité à faire n’importe quoi.