L’arrivée annoncée de Nicolas de Tavernost, ex-dirigeant du groupe M6, au poste de directeur général de LFP Media est «un bon moyen de me faire revenir sur le sujet de la Ligue 1», a déclaré le patron de Canal+, Maxime Saada, à L’Equipe, qui le cite vendredi soir sur son site internet.
«Le mettre autour de la table comme interlocuteur, c’est un bon moyen de me faire revenir sur le sujet de la Ligue 1», souligne le président du directoire de Canal+ à propos de celui qui fut aussi propriétaire des Girondins de Bordeaux (1999-2018).
«On peut dialoguer avec lui et je le ferai. Mais je n’oublie en rien le préjudice qui nous a été causé lors du précédent contrat (sur les droits télévisés du football français, entre 2021 et 2024, NDLR)», ajoute-t-il.
Maxime Saada fait allusion au contentieux qui oppose son groupe à la Ligue de football professionnel (LFP) depuis la faillite retentissante de Mediapro à l’automne 2020.
En juin de l’année suivante, Amazon avait récupéré 80% des matches pour 250 millions d’euros par saison tandis que Canal déboursait 332 millions pour deux matches seulement via un accord de sous-licence avec beIN Sports.
L’échec cette semaine de la médiation entre la LFP et l’actuel diffuseur principal de la Ligue 1, la plateforme de streaming sportif DAZN, a fait basculer le football français dans le flou le plus total.
Dans ce contexte, de nombreux protagonistes ont osé espérer un retour à la table de la chaîne cryptée, partenaire historique du football français. Mais interrogé par L’Equipe, Maxime Saada ne parle que de dialogue.
Il dit que Nicolas de Tavernost l’a «sondé» après avoir été approché pour prendre la direction général de LFP Médias, la filiale commerciale de la Ligue.
«Je lui ai tout de suite dit: «Je pense que la descente n’est pas terminée pour la Ligue 1 et assure-toi, si tu prends le job, de ne pas être blâmé pour le reste de la descente»», dit-il au quotidien sportif. «À l’inverse, s’il réussit, comme tout le monde sait que la mission est compliquée, cela fera une plume de plus à son chapeau. Ça doit lui plaire, ce challenge : réussir là où il y a échec.»
Début mars, Maxime Saada avait déclaré au Figaro que «les conditions ne sont absolument pas réunies pour un retour de Canal+ dans ce dossier».