MEDIA +
Lancement ce mercredi soir sur France 2 de la série «Une belle histoire» (8X52’), une comédie romantique sur le couple. Quelle est l’origine du projet ?
Emmanuel DAUCE
Pendant la production d’«Un Village Français» que je faisais avec Frédéric Krivine, nous réfléchissions à une nouvelle série pour France Télévisions. Dans la mesure où la case fiction du mercredi soir sur France 2 est plutôt tournée vers la comédie, nous avons souhaité explorer le genre comédie romantique, peu exploité en matière de série. En parallèle, quand ITV a acquis une majorité des parts de Tetra Media en 2017, j’ai découvert la série anglaise culte, «Cold Feet», centrée sur trois couples, par ailleurs amis à Manchester. De ce principe de base, nous avons acquis les droits de la série. Ce qui a donné ensuite : trois couples, amis dans la vie, dans une petite ville du Nord de la France. De ce point de départ, Frédéric Krivine, à la direction de l’écriture, a tout réinventé pour créer «Une belle histoire».
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Pourquoi avez-vous fait appel à deux réalisatrices sur la série ?
Emmanuel DAUCE
Parce qu’il y a 8 épisodes de 52’. C’est beaucoup de travail pour un seul réalisateur. Il était donc plus raisonnable de tourner en deux modules de 4 épisodes : Nadège Loiseau (sur les épisodes 1 à 4) et Marie-Hélène Copti (sur les épisodes 5 à 8). D’ailleurs, quand on change de réalisateur ou de chef opérateur, on essaie de garantir une continuité artistique. «Une belle histoire» a été primée meilleure série au Festival Fiction de La Rochelle. Les spectateurs ont été touchés par la vérité des situations et la beauté des images.
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Vous venez de finir le tournage de «Paris Police 1900» pour CANAL+. Quel bilan en tirez-vous ?
Emmanuel DAUCE
Cette création originale créée par Fabien Nury est un gros pari. Le tournage a débuté le 12 juillet et s’est terminé le 25 février. Il s’agit d’une série historique de 8X52’. Chaque épisode coûte environ 2M€. «Paris Police 1900» est une série de genres adaptée de faits réels. Nous avons abordé le polar un peu comme James Ellroy le fait dans «American Tabloïd». Nous avons ainsi des personnages de fiction qui croisent des personnages réels. Dans la série, nous avons aussi des comédiens qui ne sont pas connus du grand public.
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Avec un tel budget, «Paris Police 1900» a-t-elle une vocation internationale ?
Emmanuel DAUCE
Dans son ambition visuelle et narrative, cette série est à même de rivaliser avec une production anglo-saxonne. Nous nous sommes entourés de techniciens, décorateurs, réalisateurs, chefs opérateurs et costumières de grand talent. Nous avons tourné en plein cœur de Paris dans des décors naturels. Nos équipes ont également reconstitué les intérieurs de la préfecture de police de Paris dans les studios à Bry-sur-Marne.
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Le projet d’adaptation de la série «Un Village Français» est-il à l’étude ?
Emmanuel DAUCE
Oui, ça avance ! Le pilote est écrit. ITV America chapote la série. La prochaine étape sera de la proposer aux chaînes américaines.
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Quels sont vos autres projets ?
Emmanuel DAUCE
Cet été, nous allons tourner au Maroc pour OCS, «Les Sentinelles» (8X52’), une série centrée sur de jeunes soldats français engagés dans l’opération Barkhane au Mali. La série est créée par Thibault Valetoux. Nous sommes en pré-production.
MEDIA +
Collaborez-vous avec les plateformes de streaming ?
Emmanuel DAUCE
Nous nous sommes occupés de la production exécutive de «Vampires» pour Netflix, une série proposée à l’international le 20 mars. Cette série a été créée par Benjamin Dupas.
LES DIRIGEANTS
E. DAUCE
A. SZYMALKA
A. BOYER
Producteurs
COORDONNEES
60 rue Marcel
Dassault
92100 Boulogne-
Billancourt
DATE DE CREATION
2004
PRODUCTIONS
«Vernon Subutex» (C+); «Un Village Français» (F3) ; «Les Hommes de l’Ombre» (F2) ;…