Entretein avec Hélène ETZI, Vice-Présidente & Directrice Générale de Disney Channels France

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MEDIA +
Depuis le 1er avril, Disney Channel a élargi sa distribution et intègre désormais les offres de base des fournisseurs d’accès Internet ORANGE, FREE, SFR, BOUYGUES TELECOM ET NUMERICABLE. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour franchir le pas de l’IPTV ?
HELENE ETZI
Une stratégie s’établit en plusieurs étapes. Le premier virage stratégique date de septembre 2007 avec le passage de Disney Channel des bouquets Premium aux bouquets Basiques chez CanalSat et Numericable. Au même moment, nous avons lancé Disney Cinémagic. La seconde étape correspond à notre arrivée sur tous les opérateurs ADSL afin d’être accessible au plus grand nombre. Au final, nous sommes potentiellement disponibles auprès de 15 millions de foyers.
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Quelles ambitions concrètes se cachent derrière l’arrivée de Disney Channel sur ces offres ADSL ?
HELENE ETZI
A terme, notre souhait est de réaffirmer nos bonnes audiences sur cet univers élargi. Nous avons en effet généré sur l’offre payante (dans le dernier Médiamat’Thématik), d’excellents résultats avec 6% de pda sur les 4-14 ans. Cette évolution de la distribution de Disney Channel s’accompagne aussi du lancement de plusieurs services associés dont «Disney Channel Avant Première», un service à la demande par abonnement permettant d’accéder aux programmes inédits de Disney Channel, une semaine avant leur diffusion à l’antenne. Sans oublier le service de catch-up désormais disponible pour les abonnés des opérateurs ADSL.

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Disney Channel a toujours été présente sur la TV payante, mais avec cette mise à disposition «gratuite» sur les boxes ADSL, ne risquez-vous pas de rendre les chaînes Disney moins «Premium» qu’elles ne le sont ?
HELENE ETZI
Ce n’est pas parce que nous sommes plus facilement accessibles que nous allons baisser le niveau de qualité de Disney Channel. Au contraire, nous allons maintenir et accroitre le degré qualitatif de la chaîne en investissant dans des séries françaises et des séries phénomènes. Je rappelle que Disney Channel est la première chaîne jeunesse ayant le plus haut degré de satisfaction chez les parents et les enfants, selon le baromètre IFOP des chaînes jeunesse.
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Côté programmation, avez-vous renouvelé l’offre de séries ?
HELENE ETZI
Bien entendu ! D’un côté, nous capitalisons sur des séries fortes telles que la 4ème saison des «Sorciers de Waverly Place» à l’antenne de Disney Channel dès ce mercredi 13 avril. Et d’autre part, nous lançons deux nouvelles séries avec «Shake It Up», une nouvelle sitcom inédite et «Ça Bulle ! », une nouvelle série d’animation décalée.

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Dans quelles mesures les chaînes Disney en France sont-elles dépendantes des programmes de Disney Channel US ?
HELENE ETZI
Il existe évidemment une sorte de «dépendance» des programmes issus de Disney Channel US mais nous sommes une chaîne diffusée en France et soumise au CSA. Dès lors, nous respectons nos quotas de diffusion avec 60% de programmes européens dont 40% sont français. Nous tournons d’ailleurs actuellement un spin-off de «Trop la classe !» (une série française qui comptabilise déjà 4 saisons, ndlr) baptisé «Trop la Classe! Café» (KBP).
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Playhouse Disney va devenir Disney Junior. Quand le changement est-il prévu ?
HELENE ETZI
Pour le 28 mai, nous ferons évoluer Playhouse Disney – chaîne leader des 3/6 ans devant Tiji et Piwi – en Disney Junior. Cette évolution s’effectuera à travers une nouvelle marque et un positionnement qui s’adressera dorénavant aux 3/7 ans. Le ton sera redynamisé avec un nouvel habillage, une nouvelle charte graphique et de nouveaux programmes français dont les nouvelles saisons de «Bali», l’acquisition du «Petit Nicolas», «Babar», «Martine», et de «Jake & les pirates du Pays Imaginaire», une série 3D moderne, interactive et musicale dans laquelle on retrouvera les personnages de Disney.