Entretien avec… Véronique Markarian, Commissaire général du SATIS

    Le Salon des Technologies et des Solutions Audiovisuelles (SATIS) ouvre ses portes du 23 au 25 octobre à Paris. A cette occasion, Véronique Markarian, Commissaire général du SATIS présente pour média+ les nouveautés de cette année.

    média + : Comment s’organise la 25ème édition du SATIS, le Salon des Technologies et des Solutions Audiovisuelles que vous dirigez ?

    Véronique Markarian : Le SATIS fête ses 25 ans cette année, c’est un salon national pérenne sur son marché. Il traite des technologies, de l’image et du son et attire 20 000 visiteurs professionnels. Il y aura 220 exposants cette année contre 237 l’année dernière. Il y a deux opérations organisées en parallèle avec le SATIS, c’est la soirée du «HD film festival» où nous invitons tous les réalisateurs et producteurs de cinéma. Nous avons aussi une autre opération qui s’appelle «Le Forum international du son multicanal» et qui se déroule les 25 et 26 octobre prochains à Radio France.

    média + : Quelles sont les nouveautés que l’on découvrira cette année sur le Salon?

    Véronique Markarian : La nouveauté principale c’est l’espace tournage. C’est un espace davantage dédié au monde de la création dans le sens où il va attirer des réalisateurs et des producteurs. Les exposants sont des loueurs. Nous avons par exemple Panavision qui présentera sa toute dernière caméra numérique. Nous avons pas mal de prestataires de loueurs notamment dans le secteur du cinéma et du documentaire. C’est un espace qui n’existait pas auparavant. Dans cet espace de 200 m2, il y a une zone de décors pour tester les produits, les caméras. Cette année, c’est également la 2ème édition de la HD Film Festival qui a été lancée l’année dernière. Alexandre Astier en est le président. Nous poursuivons aussi les conférences de l’Agora qui sont toujours d’actualité. Pour la 25ème édition, nous avons relancé «Les Satisfecit» que nous avions arrêtés depuis plusieurs années. C’est un concours auquel participent les exposants et qui a pour but de primer le produit le plus innovant. C’est classé en trois catégories: production, post-production et diffusion. Cette année, 51 produits sont en compétition: parmi eux, il y a 23 nominés dont des sociétés exposantes de l’audiovisuel, des sociétés de post-production et des sociétés qui couvrent l’ensemble des trois secteurs. Le jury a déjà fait sa première sélection. La remise des prix aura lieu le mercredi 24 octobre à 19h30. Pour la première fois, sera organisé un vote du public qui comptera pour 40% du scrutin.

    média + : Quels sont les thèmes principaux du SATIS cette année ?

    Véronique Markarian : Nous avons beaucoup axé cette 25ème édition sur les JRI (Journalistes Reporter d’Images). Ces «hommes perches» sont amenés à tenir le micro, écrire leur reportage, filmer…Ils utilisent beaucoup d’outils audiovisuels et sont totalement autonomes. Pour cette cible-là, il y aura de nombreuses conférences parce qu’il y a une vraie problématique. Il y aura également des sujets sur la diffusion, le web, la mobilité, la télévision de demain, le bilan du marché des caméras, la HD…ainsi que sur les nouveaux médias (IPTV, le RichMedia, le peer-to-peer…). Ce sont des conférences qui seront retransmises et diffusées en direct par la SATISTV.

    média + : Lors des éditions précédentes, vous avez conquis de nouveaux marchés comme ceux des restaurants, des hôtels, des musées. Qu’en est-il pour cette année ?

    Véronique Markarian : Nous avons tenté par les années précédentes de cibler des marchés verticaux. Il y a une offre. Quelqu’un qui va présenter une solution d’affichage pour un magasin va être capable de présenter une solution d’affichage pour un centre commercial. Les intégrateurs sont les mêmes mais pas les décisionnaires. L’exposant présente un même produit mais la manière de s’adresser au client final est différente. Aujourd’hui, nous avons plutôt choisi de ne pas préférer les clients finaux mais les intégrateurs qui vont proposer une solution globale. Nous sommes un salon technique, nous parlons à des intégrateurs, des installateurs, à ces professionnels qui connaissent vraiment la technique. Aujourd’hui, nous sommes un peu remontés au niveau de la cible. Nous nous adressons aux spécialistes et aux agences qui expliqueront au client final l’intérêt d’avoir tel type de produit.

    média + : Quel est le budget du SATIS cette année ?

    Véronique Markarian : Le SATIS est un salon qui ne perd pas d’argent car il compte beaucoup d’événements. Nous faisons appel à des partenaires et à des sponsors. Il est certain que nous ne sommes pas une association à but non lucratif. Nous devons rendre des comptes aux actionnaires, c’est un groupe anglo-néerlandais. Le salon marche bien, c’est pourquoi nous investissons. Les acteurs qui sont là ne sont pas des constructeurs, donc l’offre est vraiment formatée pour eux sur ce marché. Nous avons des postes de coûts importants d’animation parce qu’aujourd’hui, l’intérêt est de trouver et de présenter du contenu sur le Salon.