De La Rochelle (Sunny Side of the Doc) à Buenos-Aires (Latin Side) en passant par Séoul (Asian Side of the Doc of the Doc), le marché du documentaire se déploie à travers le monde. Média+ s’est ainsi entretenu avec Yves Jeanneau, Commissaire général de ces marchés du documentaire.
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Vous organiserez prochainement à Buenos Aires le «Latin Side of the Doc». Quel sera l’enjeu de ce rassemblement ?
Yves JEANNEAU
Du 30 novembre au 3 décembre 2010, le «Latin Side» sera le point focal du documentaire pour toute l’Amérique latine puisque nous accueillerons cette année l’ensemble des pays latins avec une présence européenne, asiatique et nord américaine composée de 70 décideurs. Cet événement répond à un besoin car le marché du documentaire en Amérique du Sud est en plein boom sur le plan créatif et sur le plan de la diffusion. A cet effet, le continent se numérise, voit naître de nouvelles chaînes thématiques et laisse présager une démultiplication d’échanges commerciaux.
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Du 7 au 10 mars 2011, se déroulera la deuxième édition de l’«Asian Side of the Doc» à Séoul. Qu’en est-il de l’échange du documentaire sur ce continent ?
Yves JEANNEAU
Le continent asiatique n’avait pas, jusqu’à l’année dernière, de marché permettant l’échange de documentaires entre pays asiatiques. Mais à l’heure actuelle, l’avancée technologique de l’Asie et la multiplicité des réseaux de diffusion nous donnent à penser que ce 2ème «Asian Side of the Doc» sera l’occasion de nouvelles opportunités.
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Quelles perspectives éditoriales prévoyez-vous d’aménager pour la 22ème édition du «Sunny Side» de La Rochelle ?
Yves JEANNEAU
Le «Sunny Side of the doc» sera un spécial «Asie» et abordera les différentes façons de défendre le genre documentaire face aux mutations technologiques : des productions 3D aux transmédias en passant par les TV connectées. Enfin, nous devons remettre en débat l’opportunité des coproductions internationales, oubliées par les chaînes de télévision internationales publiques.
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Cette autopromotion du documentaire à travers vos différents rendez-vous a-t-elle un réel impact sur le développement du genre ?
Yves JEANNEAU
Je l’espère ! A l’heure actuelle, il existe une légère baisse du nombre de documentaires à la télévision mais une hausse des films documentaires au cinéma. Pour preuve, cette semaine, ce ne sont pas moins de quatre documentaires qui sortent en salles.