Espagne : la polémique enfle contre la répartition des droits télé

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Le président du club de football de Grenade a critiqué jeudi une répartition «extrêmement inégalitaire» des droits télévisuels qui contribuerait à créer un Championnat d’Espagne à deux vitesses, après des déclarations en ce sens, lundi, du président du FC Séville José Maria del Nido. «De la même manière que les joueurs ont défendu leurs droits en faisant grève (contre des salaires impayés, NDLR), les clubs devraient se mettre en grève pour lutter contre la répartition extrêmement inégalitaire qui est faite des droits télévisuels», s’est insurgé jeudi le président de Grenade, Quique Pina, dans le quotidien espagnol Marca. «Notre championnat est non seulement la plus grande infamie d’Europe, mais du monde. C’est un championnat du Tiers-Monde dans lequel deux clubs soustraient l’argent des droits télévisuels aux autres qui sont également en course», avait déclaré lundi à la Radio nationale espagnole (RNE) avec son franc-parler habituel, le président du FC Séville, José Maria del Nido. La répartition des droits télévisuels du championnat espagnol est l’une des plus inégalitaires d’Europe. La saison dernière, Mediapro, société détentrice des droits télé en Espagne, a ainsi payé 140 millions d’euros à chacun des deux «grands», le Real Madrid et le FC Barcelone, quand elle n’a cédé que 12 millions aux clubs de Levante, Hercules, Gijon, Malaga et à la Real Sociedad. A titre de comparaison, Manchester United, le mieux payé des clubs anglais, a reçu la saison dernière 68 millions d’euros quand le dernier, Blackpool en a perçu 44.