Le P.-D.G. de Radio France Internationale (RFI), Antoine Schwarz, a évoqué mercredi «l’intégration» de cette radio publique, destinée aux auditeurs de l’étranger, au sein de l’audiovisuel public extérieur, et fait état dans ce cadre d’un «GIE commun» avec la chaîne française internationale France 24. 2008, a déclaré Antoine Schwarz dans ses voeux de début d’année au personnel, sera «une année de transition» vers «l’intégration plus ou moins grande dans un nouvel ensemble qui sera formé au niveau de l’audiovisuel extérieur». Confirmant qu’il y aurait «très probablement» une holding qui détiendra le contrôle de RFI, de TV5Monde et de France 24, il a précisé que le comité de pilotage qui a travaillé à la réforme de l’audiovisuel extérieur public avait proposé la création d’un groupement d’intérêt public (GIE) entre RFI et France 24, «qui serait rattaché à la holding». Antoine Schwarz a estimé que la formule était «astucieuse», et souhaité que la période de transition et d’attente qui s’ouvre désormais «soit la plus courte possible». Selon le P.-D.G. de RFI, la radio doit cependant «conserver son identité de chaîne, son autonomie et ses moyens propres de diffusion». En revanche, il estime que France 24 (diffusée en français, anglais et arabe) et RFI, qui est diffusée dans plusieurs langues, peuvent mettre en commun «la production de l’information». Selon Antoine Schwarz, le GIE permettrait «une mutualisation de la collecte et du traitement de l’information», et assurerait «la gestion d’un portail Internet commun». Rappelant que la France dispose, grâce à RFI, du «premier réseau FM du monde», avec près de 170 émetteurs sur quatre continents, Antoine Schwarz a jugé que RFI, «par son organisation et ses capacités intrinsèques», avait «une longueur d’avance qui lui donne vocation à être le principal fournisseur de ressources à une structure de ce type». Le P.-D.G de RFI a par ailleurs indiqué que la radio avait pour objectif de se développer sur de nouveaux territoires. Il estime que le développement de la radio numérique permettra à RFI d’être diffusé nationalement en France, «au moins sur les grandes villes». Il se propose de développer des programmes continus sur la journée pour l’anglais (à destination de l’Afrique), le portugais (à destination du monde lusophone) et l’espagnol.