France 2 : «Jusqu’ici tout va bien»… ou presque !

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Malgré une audience décevante depuis son lancement il y a dix jours, France 2 a décidé de maintenir l’émission quotidienne de Sophia Aram «Jusqu’ici tout va bien», elle ne sera plus en direct mais enregistrées, a annoncé la chaîne, démentant les rumeurs de déprogrammation. «Nous avons pris la décision de continuer l’émission, elle sera à l’antenne lundi. Mais nous continuons à travailler à l’évolution du concept vers une émission d’accueil, divertissante, avec du contenu, autour de la personnalité de Sophia Aram, atout majeur de l’émission», a dit Nathalie Darrigrand, directrice de l’unité des programmes magazines de société de France 2.  Il nous faut du temps», a ajouté la responsable du programme. «Nous travaillons sur le ton, le rythme et la construction de l’émission. Le concept est une émission qui s’amuse de l’actualité, celle dont on peut rire et se divertir. Nous allons trouver ce ressort sur l’actualité», a-t-elle conclu. Cette nouvelle émission, diffusée de 18h15 à 19h15, a vu son audience chuter cette semaine sous les 3% de part d’audience. Le jour de son démarrage, le 16 septembre, elle avait attiré 950.000 téléspectateurs, soit 6,9% de part d’audience, puis 473.000 le 19 septembre (3,6%) et 345.000 le 26 septembre (2,9%). Très critiquée sur les réseaux sociaux et par la presse, l’humoriste, dont c’est la première grande émission télé, est la cible de rumeurs insistantes de déprogrammation depuis plusieurs jours. Cyril Hanouna, qui anime à la même heure «Touche pas à mon poste» sur D8, a ainsi laissé entendre cette semaine que «Jusqu’ici tout va bien» allait s’arrêter, et le journal Le Monde a écrit jeudi que «France Télévisions n’exclut pas d’arrêter l’émission». Sophia Aram a en revanche été publiquement défendue par plusieurs de ses confrères, comme Frédéric Lopez, Stéphane Bern et Julien Courbet, qui se sont dit choqués de cet hallali médiatique.  Plusieurs talk-shows se disputent le créneau très recherché de l’avant-soirée (dit «access prime time») et de ses spots publicitaires, un enjeu crucial pour France 2 qui n’a plus droit aux publicités après 20 heures.   La bataille des talk-shows a déjà fait une victime: l’émission de Jean-Marc orandini, «#Morandini», que NRJ 12 a déprogammé le 9 septembre après seulement 8 numéros, faute d’audience suffisante. Le démarrage est difficile pour le «Grand Journal» de Canal+, émission en clair animée par Antoine de Caunes, qui a affiché depuis le 16 septembre en moyenne une part d’audience de 6,9% et 1,3 million de personnes, selon Médiamétrie, après avoir démarré avec 1,9 million de téléspectateurs fin août. Depuis la mi-septembre, son audience s’est stabilisée.