France Inter : Frédéric Fromet et Laurence Bloch s’excusent pour une «chronique ratée»

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L’humoriste de France Inter Frédéric Fromet et la directrice de la radio publique Laurence Bloch ont présenté mercredi leurs excuses et regrets après une «chronique ratée», dans laquelle le chansonnier avait présenté le Christ comme un homosexuel, au nom de la lutte contre l’homophobie. L’humoriste, qui présente une chanson parodique chaque vendredi dans l’émission de Charline Vanhoenacker «Par Jupiter», avait chanté le 10 janvier «Jésus est pédé», un pastiche de «Jésus revient» dans lequel il s’amusait, avec des expressions très crues, à imaginer Jésus-Christ en «membre de la LGBT». La chronique avait suscité de nombreuses réactions indignées sur les réseaux sociaux, notamment parmi les chrétiens et au sein de la droite et de l’extrême-droite. Les termes mêmes employés par l’humoriste avaient aussi choqué au sein de certaines associations LGBT. «Je constate que ma chronique est ratée. Elle n’avait pour but que de dénoncer l’homophobie. J’ai été si mal compris que j’ai même heurté une association LGBT. C’est ma faute, donc. Je le reconnais bien volontiers. Je présente mes excuses aux personnes que j’ai blessées, tout en revendiquant mon droit à l’erreur dans un exercice qui reste très périlleux», écrit Frédéric Fromet dans un message publié par la médiatrice de Radio France. La patronne de France Inter a également fait part de ses «regrets les plus sincères» aux auditeurs et auditrices «que cette chronique a pu choquer». «La crudité de certaines expressions ne me semble pas appropriée, quelles que soient les intentions de l’auteur», a-t-elle jugé, tout en défendant le rôle de l’humoriste qui doit se livrer chaque semaine à «un exercice extrêmement difficile, risqué et donc quelquefois raté». «Tout le propos de la chanson consacrée à l’interdiction par un juge brésilien d’une fiction (diffusée par Netflix, NDLR) au prétexte que Jésus semblait entretenir une relation homosexuelle était clairement de dénoncer l’homophobie que manifestait cette décision, mais l’outrance de certaines expressions a pu rendre presque inaudible cette intention», a-t-elle développé, tout en réaffirmant la nécessité de défendre «le principe de la liberté d’expression, le droit à l’outrance, à la caricature, à la satire».