Le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, a affirmé lundi au Sénat que la suppression de la publicité sur France Télévisions serait «menée à terme, conformément à la loi», alors que le maintien de la publicité en journée est en débat. La loi du 5 mars 2009 prévoit la suppression totale de la publicité fin 2011, lors du basculement vers le tout numérique. Mais début avril, le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a mis en débat le maintien de la publicité en journée. «Je tiens à réaffirmer la volonté du gouvernement de mener à son terme les réformes. La suppression de la publicité sera réalisée conformément à la loi», a déclaré M. Mitterrand lors d’un débat au Sénat. «Avant que la suppression soit effective, le gouvernement devra remettre au Parlement un rapport sur l’impact de la fin de la publicité en soirée», qui sera rendu «au plus tard le 1er mai 2011», a-t-il précisé. «Où est l’urgence de revenir aujourd’hui sur ce que le législateur a voté il y a un an seulement?», a demandé le ministre, qui a salué un «bilan d’étape extrêmement positif» de la suppression de la publicité en soirée. «L’ambition culturelle a été replacée au coeur des programmes. Le virage éditorial déjà amorcé s’est concrétisé», selon lui. M. Mitterrand a répété que, dans ce contexte, «un redéploiement des activités de la régie France Télévisions publicité» était «nécessaire», car le chiffre d’affaires, déjà «divisé par deux», devrait être «à nouveau divisé par près de trois à l’horizon 2012». M. Mitterrand a affirmé que l’extinction totale de l’analogique fin 2011 permettra «de réaliser des économies importantes sur les coûts de diffusion, qui limiteront d’autant le besoin de financement complémentaire de l’Etat». Concernant la taxe sur le chiffre d’affaires des télécoms, la France «conteste les griefs notifiés par Bruxelles», a-t-il insisté.