France Télévisions: «Le service public a pour mission d’exposer le cinéma»

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Delphine Ernotte Cunci, présidente-directrice générale de France Télévisions, à compter du 24/08/2015

La présidente de France Télévisions Delphine Ernotte s’est efforcée de rassurer vendredi les cinéastes inquiets de la place du cinéma sur les chaînes du groupe, soulignant que le service public a pour mission de «l’exposer» et de le «rendre accessible au plus grand nombre». «Le cinéma est un des pans essentiels de notre culture, le service public se doit de l’exposer et de le rendre accessible au plus grand nombre sur tous les écrans», écrit la présidente de France Télévisions. Dans une tribune publiée la semaine dernière dans Libération, plusieurs cinéastes s’étaient inquiétés de ne pas avoir entendu assez le mot «cinéma» dans les prises de position de Delphine Ernotte, alors que les séries prennent de plus en plus de place sur les antennes. «Madame Ernotte, refaites de la télé avec du cinéma (…). Le manque de lisibilité de votre projet nous inquiète», déploraient notamment Ken Loach, les frères Dardenne, Costa-Gavras et Claude Lelouch. «Chers réalisatrices, chers réalisateurs, votre lettre m’a touchée. (…) Je partage avec vous les mêmes ambitions pour le financement et l’exposition du cinéma français», a répondu vendredi la présidente de France Télévisions, rappelant que le groupe public était le «premier partenaire et financeur en clair de la création cinématographique». «Dans un souci commun de développer le rayonnement de vos réalisations, je veux engager un échange pour que nous puissions construire ensemble notre partenariat», a assuré Delphine Ernotte, se déclarant «disposée à travailler dans les meilleurs délais» avec les cinéastes. «Nous avons à coeur de remplir nos missions dont celle de défendre les oeuvres françaises», a insisté Delphine Ernotte. La présidente de France Télévisions s’est engagée depuis sa prise de fonction à développer à l’exportation la création audiovisuelle française, déjà financée à 50% par France Télévisions. Un projet de plateforme publique de SVOD (vidéo par abonnement) est également à l’étude.